La CLINIQUE de l'UNIVERSITÉ

 

 L'université offre à notre connaissance un détail d'attributs ou de qualités qui inscrive l'objet de ses sciences dans un catalogue, semblable ou comparable à ce que Platon avait décrit comme des ombres projetées sur les parois d'une caverne. Sans entrer dans la finesse ou la complexité du modèle de Platon, son esquisse suffit à rappeler l'essentiel - à savoir que ce qu'on connaît de cette manière n'est pas l'essence, voire seulement l'essentiel de la chose.

Nous sommes donc prévenus que la Clinique de l'Université constitue quasiment la négation de l'interactivité qui constitue une clinique. Ainsi donc prévenus nous commencerons donc pas cette négation.

 

Comme pour souligner l'incompatibilité d'une clinique avec le discours universitaire, l'université - ou l'académie - on commencé la mise en catalogue de la séméiologie psy - avec un père fondateur, Kraepelin - sur la base d'une notion de 'définitif' c'est à dire de troubles qui n'étaient pas modifiables, essentiellement sans interactivité. Ainsi fut conçue la Schizophrénie - autrement dite Démence Précoce - qui se définissait essentiellement d'être définitive et irrémédiable.

   Il subsiste de cette base de départ, l'idée et la notion universitaire, d'une part de psychoses - sensées correspondre à un trouble structurel, intime et essentiel de la personnalité; comme un signe de malformation - et d'autre part de névroses - sensées correspondre à un trouble accessoire, acquis et éventuellement éliminable.
   A coté de cela l'académie définit des troubles sans souffrance (mais ennuyeux pour autrui) qu'on appelle des perversions. Et une quatrième catégorie lièe à des lésions observables des neurones, par blessures ou vieillesse qu'on appelle démences.
   Comme à côté de cela subsiste un reste, politiquement, économiquement ou culturellement malheureux, ou mal adapté, on les appelle en anglais des border-lines, ce qui signifie des marginaux, ou des délinquants.

SUITE