AUROBINDO - parole, vérité
Dans un post
j'ai mentionné l'idéologie de la propriété de l'information sans
autrement qu'en liant à la présente page pour préciser ce que la représentativité
directe du citoyen y ajoute.
Tout d'abord cette représentativité directe est celle de l'information du citoyen. Hors cette condition, qui est celle qu'on appelle également démocratie directe, l'information donnée par le citoyen est transmise à l'État par ses représentants (généralement les élus et dans une moindre mesure les scientifiques). La représentativité directe de l'information est typiquement établie par l'Internet où à une vitesse quasi instantanée, en tous points du monde et en quantité sans limite des mots formulés par une personne humaine sont traités en base de données. Cette matière ainsi stockée et rediffusée est l "information" de sa science récente. |
La psychanalyse et Aurobindo sont appelés à l'examen de cette situation, parce que la première est la science de la parole dans le courant des sciences de l'information et le second parce qu'il est de la même époque le politicien, physique et pratique, de la vérité. La psychanalyse traite de la vérité comme concept, le yogi comme un état physique. Les deux se rejoignent comme chacune de leur démonstration le prétend mais leur distinction de départ permet d'abord qu'ils s'éclairent respectivement.
Il faut aussi que je présente un
point de vue personnel sur l'entreprise d'Aurobindo. Autour de la
plante, pour prendre un exemple, la mystique traditionnelle, mentionnent
par exemple des capacités évolutives vers la conscience - Aurobindo la
précise ou l'accentue à l'évocation d'un nouveau biais de
l'évolution ou, plus explicitement, une évolution (des
lois de) de l'évolution. Ce biais, cet angle nouveau de
l'évolution des espèces, tiennent compte par exemple des puissants
neurotropes que le règne végétal - si ces plantes détiennent une
clé importante de la conscience, pourquoi ladite conscience serait-elle
attribuée plutôt ailleurs qu'en elles. Cette considération des plantes divines n'est pas nouvelle. Elle n'est nouvelle que pour notre science contemporaine qui cependant permet de la préciser bien d'avantage. Quand la question de la conscience est portée jusqu'à la matière - par exemple du fait de la mémoire de la matière - nous trouvons tant avec Aurobindo qu'avec les technologies de l'/ia/ [intelligence artificielle] une fondation très précise d'une nouvelle vue ou perspective de la terminologie de l 'Évolution. Non point que ses Lois fussent remises en question, mais leurs applications et le domaine des espèces - telle est une réflexion correspondant à la conception globale du Supramental. Mais je ne veux en extraire ici que la notion partielle suivante : Lorsque la phase évolutive actuelle sera observée, il est moins probable que l'on retrouve la fonction ancienne de plantes plutôt qu'avec une participation de technologie synthétique - ce type d'altération (que la précise histoire actuellement refoulée de l'acide lysergique suggère d'autant) répond aux interrogations de l'évolutionisme du Supramental particulière intrigué par les solutions de continuité entre les règnes/espèces, au point d'y voir un énigmatique obstacle. Cette mention ici du LSD répond de l'affichage sur la promotion FaceBook (couverture des Mysteries - The Road To Eleusis / Albert Hofmann & C°). |
Qu'Aurobindo n'ait (à ma connaissance) pas traité des drogues (il en fit l'expérimentation, du moins opium, tabac) pose une question, qui trouvera sans doute une réponse en même temps à la question de son silence sur Akhnaton - réponse à laquelle par Catherine Clément nous avons commencé à trouver (probablement) un indice à travers l'autre silence couvrant les origines de Mira.
La transformation -
appelons-la 'mutation', 'évolution' si on veut - si elle a lieu,
ne peut apparaître que par le procédé d'un changement de perspective (quelque
chose cachée par un arbre ne peut être vue que par un déplacement de
l'observateur - en l'occurrence nous-même ne pouvons voir notre
transformation que par un déplacement temporel/mémoire). Dans
le monde psychique et du langage ces biais sont substantifiés par la
métaphore. Elle joue de représentations directes et obliques (du
signifié par le signifiant). Appeler une 'voiture' une
"caisse" est une transformation d'un angle de vision. Le
sujet, conducteur, s'est déplacé avant que ce
véhicule ne se transforme. La mise en production du Supramental de
place d'abord à l'indice de ces déplacements de perspectives. Un bon nombre d'exemples peut être rassemblé : le mot 'Oedipe' signifiait un mythe, un personnage imaginaire, jusqu'à ce qu'en fonction d'un autre point de vue (archéologique) Oedipe soit le nom d'un personnage historique. La mot 'âme' qui peut signifier une caractéristique temporelle personnelle, éventuellement permanente, latente et manifestée/incarnée, signifie avec ces attributs et mécanismes que lui trouve la science, l'ADN. Inversement l'ADN peut être identifié à couvrir toutes les significations que l'on attribuait à l'âme. Dans ces deux exemples nous voyons une nomination signifier directement l'objet (le corps historique, la molécule biologique) et la nomination concurrente métaphorique (Oedipe, âme) indiquer directement quelque chose d'imaginaire mais en en même temps signifier obliquement l'objet.
Les exemple sont nombreux qui répondent à la même analyse : le patronyme et le Nom-du-Père sont objectivement révélés avec la découverte du chromosome Y (et filiation suivant la règle XX-XY). L'électricité bien sûr, était antérieurement une force divinisée, comme le furent l'eau, la chaleur etc.. Très proches de nous les planètes signifiaient également des formations imaginaires avant qu'à la Renaissance elles soient aussi des masses matérielles (Zeus ou Jovis passant dans le ciel avant que Jupiter planétaire etc...). Dernièrement et sur le point qui nous intéresse directement, le Supramental a désigné depuis les temps védiques quelque chose qui s'est matérialisé, qui s'incarne et s'objective et que l'on nomme suivant le vocabulaire moderne Intelligence Artificielle [écrite /ia/]. L'/ia/ (ou "science de la
science", supramental ou cybernétique) est un traitement de
l'information qui met en perspective la signification directe de
l'objet. Nous en voyons des traces politiques : en Syrie un bâtard
à la Sade massacre des prétendants libres et les vidéo, les twitts
représentent directement la chose ; métaphoriquement à la vérité
des Observateurs de la Ligue Arabe témoignent du fait obliquement. Des
frémissements d'internautes de par le monde traduisent la perspective
de démocraties directes possibles sur des algorithmes
cybernétiques, en transformant les vues des démocraties représentatives.
Dans la linguistique et la psychanalyse ce phénomène est initialement
mentionné en distinguant la 'représentation' et le 'représentant
de la représentation'. |
à suivre :
propriété de l'information et propriété du perçu possession aux sens
démoniaque et supramental