De :
William Théaux <wtheaux@c...>
Date : Dimanche 7, Juillet 2002
23:11
Objet : La mort en charge
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Liliane écrivit le
Sat, 6 Jul 2002 15:52:39 +0200:
<L'oedipe est nécessaire pour avoir un accès au
symbolique>;
Si c'est vrai, est-ce une raison pour y rester? Là est le problème,
nous
nous souvenons de le Caverne de Platon: les prisonniers qui
arrivent à
accéder au point de perspective (c'est à dire sortir de
l'illusion de la
caverne) tombent dans une nouvelle illusion. Ils ont accès au
symbolique et
ils y restent. Là est le problème, écrivit Platon.
Le transfert est une tentative de réintégration de la caverne
- toujours
selon Platon, un tel retour dans la place naturelle initiale est
souhaitable; c'est d'ailleurs le seul moyen de resortir dudit
symbolique. On
y revient avec l'acquis du voyage, et propre à éclairer la
caverne de la
connaissance acquise, façon charité, compassion, communion
etc...
Mais Platon, l'histoire et Socrate, nous apprennent que ce
retour
rencontre une difficulté: l'illuminé charitable qui revient
est aussitôt tué
par les prisonniers demeurés en place. Telle est aussi
l'histoire du
transfert. Liliane écrivit aussi:
<Enfin nous sommes quand même entrès dans le vif du
sujet>
Elle le dit d'ailleurs avec un 'accent grave' (copié/collé en
atteste) -
ce qu'elle remarquera à l'image de mon souci de bien faire,
c'est à dire
d'avancer dans le bien au risque d'interpréter dans l'autre
sens; car la
difficulté dont platon avertit s'écrit aujourd'hui en la résistance
que le
transfert constitue, et dont Lacan se fit héraut:
"Enfin nous sommes quand même entrés dans la mort du
sujet."
En d'autres termes, le transfert en sa résistance consiste à
prévenir
d'un cadavre la perspective d'un retour de l'ek-splorateur en la
cave.
L'être-pour-la-mort en quoi le psychanalyste opère en ce cas,
se voit comme
cet abjet (le cadavre) qui centre le moi(a), au regard de de
l'(a)'utre
analysant, qui zieute avec quelqu'appréhension le destin qu'un
chrétien
délègue à son idole. J'ai fait un petit dessin pour que ce
soit clair:
http://www.akhnaton.net/images/2002/trfopt.gif
On y voit l'analyste cadavérisant (bleu) l'objet moi au regard
- ou à la
perspective subjective - de l'analysant (oeil brun). La ligne du
transfert
est indiquée (en rose), et la caverne creusée dans la terre
(marron). A
appréhender la mort ainsi en place du prisonnier, l'analysant
ayant accédé
au symbolique hésite à faire retour dans la caverne évidemment.
On peut
s'attendre à ce que les couleurs soient critiquées, mais passées
ces
objections qui n'avancent à rien, nous pouvons estimer
utilement comment
s'expose la fondation de ladite "réciprocité de
terreur" qui fait le pendant
collectif du transfert.
Zénon
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