AU n'HORS

 

Continuation de l'AME-HORS - puisque je commençais à raisonner la psychanalyse plurielle (et sa logique du moins-un) en écrivant ce texte où l'âme hors constitue le point régulièrement couvert par l'Idéal. Platon disait qu'une fois ainsi à l'hors, on risquait de ne pas revenir - car l'espace spéculaire n'a d'hors que par la porte de l'appareil cybernétique - autrement dit Lapareil quand on s'avertit que la machine est bien de cette réalité illusoire ; à preuve qu'on y voyage, comme dit la chanson.

 

 

   De Bob Dylan; avec traduction très sommaire de R.Louit & D.Pemerle & un commentaire psychanalytique   

 

Girl of the North Country

Well, if you're travelin' in the north country faire,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She was once a true love of mine.

Well, if you go where the snowflake storms,
When the rivers freeze and summer ends,
Please see if she's wearing a coat so warm,
To keep her from the howlin' winds.

Please see for me if her hair hangs long,
If it rolls and flows all down her breast.
Please see for me if her hair hangs long,
That's the way I remember her best.

I'm a-wonderin' if she remembers me at all.
Many times I've often prayed
In the darkness of my night,
In the brightness of my day.

So, if you're travelin' in the north country faire,
Where the winds hit heavy on the borderline,
Remember me to one who lives there.
She was once a true love of mine.

La Fille du Nord

Si tu vas dans le pays du Nord
Où les vents frappent dur le long de la frontière
Parle de moi à celle qui vit là-bas
Elle fut jadis un amour vrai pour moi

Si tu pars quand la neige fait rage
Quand les fleuves gèlent et que l'été finit
Veille qu'elle porte un bon manteau chaud
Qui la protège des vents hurlants

Dis-moi bien, si longue est sa chevelure
Si elle coule et roule sur sa poitrine
Dis-moi bien, si longue est sa chevelure
C'est l'image que j'ai gardé d'elle

Je ne sais si elle se souvient de moi.
Bien des fois j'ai prié
Dans les ténèbres de ma nuit
dans la lumière de mon jour

Si tu vas dans le pays du Nord
Où les vents frappent dur le long de la frontière
Parle de moi à celle qui vit là-bas
Car elle fut jadis un amour vrai pour moi

 

Ici le poète chante le sujet de l'Inconscient, d'une ode dont un autre qui voyage au-delà du miroir lui donne l'occasion ; on reconnaît cet autre-là dans l'adulte qui porte l'enfant au miroir.

Si la drogue rappelle cette image spéculaire, suffisamment le caractère figé des éléments et son remarquable silence signent l'espace virtuel

On trouve aussi le caractère redoublé de l'image, qu'à l'argument d'un trait, la mémoire emploie. D'où la logique de l'analyse déduit que celui de l'Inconscient que le sujet appelle s'il est un homme, est une femme.

En demeure l'intime impératif : que ce sujet de l'Inconscient, mon image spéculaire, se souvienne de moi qui n'aurait en face du miroir pour compagnie que des esprits.

Ainsi le poète en appelle à toi qui puisse croiser l'espace virtuel, puisque tu es l'autre déjà perdu dans l'amour sans retour de

L'a-phi du n'hors

 

   Au service du séminaire, cette poésie fit comprendre, voir ou entrevoir quel type de chaise vise - chair vide, on trouvait au-delà du miroir, dans les émois de la résolution du stade du miroir. Chair vide d'émoi, de chaleur ou de son, et pourtant essentielle que l'image spéculaire, à constituer ce que la femme reprendra comme l'a-phi.