MESSAGE-01 MESSAGE-06 MESSAGE-07 MESSAGE-08  

 

 

Cher prof. Vallée

   Je vais finir par arriver à poser ce qui me questionne au moment où je passe au chapitre du Temps (chap.3).

   Comme il s'agit d'une question qui ne sait même pas si elle a un sens - qui est peut-être trop simple et/ou qui est amplement traitée ailleurs - du genre « la question ne se pose pas » - ou au contraire utopique voire de celle qui font la définition de l'impossible, je la poserai de manière candide.

   En d'abord, pour la simplifier, en une espèce de tableau.

 

   La relation psychologie de l'être humain vis à vis de la cybernétique comporte une circonstance riche en information et pour l'observation. Il s'agit de la relation constituée par un individu qui rencontre, pilote ou observe, à travers l'appareil cybernétique, ce qu'il appelle un avatar de lui-même.
   Cette circonstance se trouve communément réalisée à travers les jeux vidéo et projection d'une marionnette dans un monde virtuel (les conditions d'une observation psychologique un peu différente sont constituées).

fig.01: individu en vis à vis d'un appareil cybernétique ( en brun )

fig.02: relation d'un individu et de son image avatar.

   Il me semble qu'un pas décisif est franchit lorsque qu'une relation entre deux "avatars" peut être établie. J'appelle ici cette relation indépendante, exclusive, entre ces deux avatars une relation virtuelle , R(v).
   Ce que j'appelle intelligence artificielle - je l'écris /ia/ - est la capacité cybernétique à élever ces 'avatars' au degré d'individualités aptes à entrer en relation entre elles.
fig.03: relation cybernétique entre deux avatars (j'appelle ces avatars des unités cybernétiques)

   Tout cela est assez banal - mais nous pouvons y ajouter des concepts et définitions finement élaborées par ailleurs

Ici je compare d'un côté le modèle de la Caverne
antique et à la base de notre culture ;
permettant d'unifier ses trois formules modernes

...de l'autre côté, avec les schémas de Lacan, Freud et Vallée
respectivement de la
subjectivité, psychologie collective et observation

La Caverne prise comme base leur superposition illustrative les modèles comparés

   Préalablement la cybernétique lacanienne (voire la psychanalyse) a décrit une "relation imaginaire" entre deux 'moments' de la structure cybernétique (par ailleurs nommée opérateur d'observation). Hors ces moments - c'est à dire dans un état qui n'est pas cybernétique, la relation imaginaire est le prototype du Transfert freudien.

fig.04: ordre de la relation imaginaire hors espace cybernétique

   Mais dans l'état de compte-rendu d'une structure cybernétique, cette relation imaginaire est déportée du côté de la relation sociale (entre deux individus) et en vis à vis de la susnommée relation virtuelle. fig.05: effet de l'immixtion cybernétique sur la relation imaginaire

   Il reste à ajouter les deux relations croisées que nous avons préalablement déchiffrées et trouvé dénommables : relation transfert inverse, Rt(i), et relation transfert freudien, Rt(f) fig.06: les quatre relations déchiffrées d'une cybernétique personnelle

   Ce résumé montre le potentiel que l'on pourrait trouver dans une éventuelle compréhension, établissement, description, d'une relation virtuelle. Il montre aussi le besoin de vos calculs et analyses pour s'avancer à affirmer qu'une pareille identification d'unités cybernétiques (trivialement nommées avatars) est réaliste et réalisable.

DWT

 


 

 

En marge : code de message.

 

de Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>
à williamtheaux@gmail.com
date 31 octobre 2010 19:44
objet Avatars etc.
envoyé par gmail.com
signé par gmail.com
 31 oct. 


Bonsoir Dr Théaux,

Je viens de lire votre texte sur les avatars.
Demain je quitte Paris pour trois jours.
reprise de contact le 4 novembre.

Bien à vous,
RV

 

 

 

 

-------- Message original --------Date :Fri, 5 Nov 2010 17:13:50 +0100 De :Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>

Pour :docteur@william-theaux.net

Bonsoir Dr Théaux,

En pièce jointe quelques remarques (insuffisantes...) sur "avatars' et autres sujets.

Très cordialement, RV

 Cher Dr Théaux 05-11-10-1.doc

Cher Dr Théaux,

  

A propos des « avatars ».

  

J’imagine un individu qui s’observe lui-même. C’est d’ailleurs toujours le cas, car il ne peut pas faire autrement puisqu’il observe en principe l’univers entier (même s’il l’observe très mal en général). Il observe à travers un opérateur d’observation (appareil d’observation, naturel ou artificiel). S’il possède plusieurs appareils, il obtient plusieurs images. Méritent-elles le nom d’avatars ?  Je ne le crois pas puisqu’elles n’ont pas de « vie » propre, ce ne sont que des reflets de l’observateur (reflets, par exemple, dans divers miroirs).

   Dans le cas d’un jeu vidéo, les créatures virtuelles (unités cybernétiques) construites par le joueur ont, j’imagine, des propriétés comportementales (voulues par le joueur…) et peuvent alors interagir (mais de façon prévisible, en principe, sauf si le joueur a pris soin d’injecter quelque dose de hasard, de probabilité, dans les règles comportementales).

   Je reviens, un instant, au schéma lacanien (*). Si j’interprète la relation de Sa à x’ (de x’ à Sa selon  Lacan) comme «transfert inverse », et si aucune autre relation « diagonale » n’est revendiquée, il y a un manque que la relation de  V à h (de h à V selon Lacan) vient combler (c’est une sorte  de légitimation de la « relation imaginaire »).

  

  

 

 

ref (*) :

 


 

-------- Message original -------- Sujet: ((totaux)total) & UCMPP Date : Tue, 09 Nov 2010 16:47:45 +0100 De : DWT <docteur@william-theaux.net> Pour : Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>

Bonjour Professeur Vallée,

   Votre lettre m'a rassuré de passer au chap.3 qui devient un peu plus difficile pour moi.
   1)   Pour ma compréhension de l'impact de ce que vous citez comme un paradigme matriciel, je nourris l'espoir que dans l'ensemble F (projection de E) une structure de totalisation des totalisations bâtisse ce résultat matriciel (restitué en E) ou un équivalent qui mène à la perception de la durée. J'en serai heureux car comme je vous en ai fait l'historique, la totalisation des totalisations est une structure que j'ai utilisée (après son usage en psychiatrie (après son usage par Sartre (etc..))). Elle m'est familière. Si cette familiarité préalable pouvait me mettre le pied à l'étrier de la matrice, ce serait évidemment une appréciable économie et j'en serais soulagé.

   1bis)   A ce propos d'ailleurs, vous citez dernièrement les relations (au cœur d'une opération d'observation) en terme de « diagonale.» Est-ce que cela a un rapport avec le fait que des matrices peuvent être 'diagonales' (in chap.3 ref:paradigme matriciel). ?

   2)   Par ailleurs j'aimerais rester un peu arrêté sur la question des avatars (ou mieux nommés : unités cybernétiques). Vous avez cité des « créatures virtuelles (unités cybernétiques) construites par le joueur » pour évaluer leur capacité à interagir (relative en fonction d'injection de dose de hasard ou de probabilité). J'aimerais donc vous mentionner une opération que j'ai entreprise depuis un peu plus de dix ans. Elle a été initialisée à New-York où je me suis stimulé l'imagination durant quelques années en travaillant sur la conservation de la génétique humaine. Il en est ressorti un produit que j'appelle Unité Cybernétique de Mémoire de Personne Physique (UCMPP). Cette ucmpp est ce qu'on appelait dans le temps une capsule temporelle. Elle combine un ADN d'une personne, conservé et préservé du fait essentiel d'y associer les données de la chroniques de sa vie (photos, souvenirs, habitus, biométrie, archives de toutes sortes et en plus grande quantité possibles, numérisées et encapsulée avec la parcelle ADN). [ plus d'info /lourd et fastidieux/ sur http://www.psybakh.net/2008/htm/20080412183300_INPI.htm ]. En théorie ceci pourrait consituer la base, le programme d'une créature virtuelle.

   En terme de 'joueur' nous sommes, avec une ucmpp, dans la situation d'une mise en jeu virtuel d'une 'créature' qui comporte a) des données 'voulues' et éventuellement b) de 'hasard' et de 'probabilité' mais avec ce caractère très particulier d'être à l'inverse c) totalement déterminées mais à son insu par le joueur (qui connaît peu de chose de son ADN et de l'interprétation de sa vie quotidienne). Elles en sont un reflet, en un certain point de vus mieux informé que l'observateur lui-même.

   Je souhaite ajouter à cette présentation/introduction de l'UCMPP dans notre étude, le fait que j'en ai traité avec scrupuleux détails pour l'avoir déposé et débattu à l'INPI en vue d'un brevet (qui bien évidemment a été rejeté). On trouve sur le site psybakh cette demande de brevet et la discussion qui suivit. Elle est un peu lourde et fastidieuse et je ne le recommande pas - mais je la cite car elle a caractérisé le fait que ce n'est pas une apparente recherche de clonage et d'éternité (même si respectivement narcissisme et conscience en sont de droit redevables) mais quelque chose de bien plus immédiat que j'ai cherché à traiter avec ces Unités Cybernétique - à savoir : un système opérateur sur les lois d'entropie et/ou de pollution.

   Sans s'engager dans ces vastes domaines que je mentionne pour placer le cadre, c'est avec bonheur que je soumets à votre jugement la qualité que peut introduire un joueur lorsque dans un jeu virtuel il introduit un 'avatar' qui soit programmé sur la base de son ADN et des chroniques de sa vie quotidienne. C'est de ce personnage de fiction (à moins qu'il ne soit de Science 'Fonction') que je cherche à déchiffrer la relation virtuelle.

Vôtre très cordialement,
William Théaux

(comme d'habitude ce message est placé dans la compilation
http://www.akhnaton.net/2010/htm/20100719154300-vallee-07.htm#20101109134800
)

 

 

-------- Message original --------
Sujet: matrices
Date : Mon, 15 Nov 2010 19:48:59 +0100
De : Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>
Pour : docteur@william-theaux.net

 

 

 

 

 

 

 

 

-------- Message original --------
Sujet: matrices, durée
Date : Mon, 15 Nov 2010 20:28:02 +0100
De : Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>
Pour : docteur@william-theaux.net

 

 

 

 

 

 

 

-------- Message original --------
Sujet: linéaire, unité cybernétique
Date : Tue, 16 Nov 2010 18:30:07 +0100
De : Robert Vallée <robert.gilbert.vallee@gmail.com>
Pour : docteur@william-theaux.net

 

Bonjour Docteur Théaux,
1.  Le "paradigme matriciel" est la clé des fonctions linéaires. La
fonction linéaire la plus simple est y = a x, ou encore y est
proportionnel à x. Le nombre a est la plus simple des matrices. Y = A
X ,où X et Y sont des vecteurs représentés par les colonnes de leurs
coordonnées, et A une matrice carrée (si les vecteurs sont de même
dimension, même nombre de coordonnées) est une fonction linéaire assez
générale. Dans le cas de la dimension 2, on a
                   y1 = a11 x1 + a12 x2,  y2 = a21x1 + a22 x2
(x1 et x2 coordonnées de X, y1 et y2 celles de Y). Si a12 et a21 snt
nuls on a une matrice diagonale. L'usage des matrices introduit les
effets croisés: x2 agit sur y1 et x1 sur y2 (si la matrice est
diagonale : pas d'effets croisés).
-Si E et F sont  des espaces vectoriels (de dimension finie) et si
l'opérateur d'observation est linéaire on passe du vecteur ksi
(colonne) au vecteur èta (colonne) par multiplication par une matrice
carrée si E et F ont même dimension. Si ce n'est pas le cas (dim F <
dim E) alors, cas le plus réaliste, il y a "écrasement" ou plus
exactement "projection", de sorte qu'on ne peut pas reconstituer
complétement X à partir de Y (cas de la caverne: objets à 3 dimensions
donnant des ombres à 2 dimensions).
A suivre très  bientôt.
RV
 
Cher Docteur Théaux,
suite de 1. Dans le cas de la projection (écrasement) la matrice A
devient rectangulaire (son nombre de colonnes est égal à dimE, son
nombre de lignes à dim F< dimE).
2. Pour la perception de la durée, le plus simple se trouve pp. 56 à
58. De puis j'ai abordé ce sujet d'une autre façon (à rapprocher
d'Aristote et donc de St Augustin)et abouti à des résultats très voisins.
Pour la mémorisation, l'idée
(à rapprocher de Bergson) est que ce qui est mémorisé à l'instant t
est une intégration de perceptions passées, affaiblies d'autant plus
qu'elles sont plus anciennes ("totalisation" ?)
A suivre.
Cordialement,
RV
 
Cher Docteur Théaux,

 -Le "linéaire" est assurement plus simple que le non-linéaire, bien
qu'il ait ses subtilités (surtout en cas d'espaces vectoriels de
dimension infinie). Ce n'est pas étonnant puisque le non-linéaire
c'est TOUT sauf le linéaire. Dans le monde physique le linéaire ne
peut être valable que dans un domaine restreint.
-Si le joueur introduit une unité cybernétique et voit comment elle
évolue, il effectue une sorte de simulation (partiellement aléatoire
si ce caractère a été introduit)...

Très cordialement,
Robert Vallée