explicitées 20130713

a) les raisons de ce discours ; à la demande de qui..? en suivant quel et quelles auteurs et idées.. ?

b) l'état où nous sommes, dit de "modernité" où l'on distingue éventuellement une ultra-modernité.

c) ladite Évolution Psychiatrique et la situation du recours à la cybernétique.

CHAP.1

Cet examen a lieu à la demande (involontaire) d'une chrétienne qui se fichait que la psychiatrie devint un codage (un "fichage") car elle se garantissait de la promesse divine que l'homme deviendrait dieu. On pouvait en lui répondant noter d'abord que cette opinion n'était pas que chrétienne : c'était l'opinion du védantiste Aurobindo, cette dernière confirmée en boucle par la disciple chrétienne d'Aurobindo, Ma Suryananda.

Mais on peut renforcer encore cette opinion, par d'autres valeurs corrélées : notamment des valeurs historiques et scientifiques, de l'époque de l'Hermétisme constituant le corpus de la Gnose consacré aux rapports logiques entretenus par le Créateur et sa créature, lorsque ladite créature crée à son image une créature, dite à l'époque « statue qui parle est guérit » - mais notamment aussi par des valeurs historiques et politiques, de l'époque actuelle avec ses politiciens qui pensent que les populations tendront naturellement à estimer que les machines sont 'dieu' (à preuve l'observation que cette estimation s'était déjà construite lorsque des machines et machineries, bien plus rudimentaires que les robots contemporains, avait déjà servi de support aux magies religieuses antique)

Troisièmement cette opinion se renforce également par la psychanalyse et ses formules que traduit l'aphorisme ; « dieu est le symptôme de dieu et l'homme est son objet » en connaissance des notions de la dédoublement du sujet, de la symbolique du symptôme et de l'objet de la pulsion.
Cependant sans faire un traité de psychanalyse ces trois perspectives suffisent à confirmer que la question du devenir dieu de l'homme est une question valide, ancienne et actuelle, religieuse, scientifique et politique - appelant par conséquent à une analyse justifiée de ses termes, devenir, évolution, dieu, religion, homme, identification.

CHAP.2

L'époque moderne fournit une perspective substantielle à la question. Suivant la négation du "dieu" effectif - Nietzche - la psychologie deuxièmement explique son motif : le psychanalyse - Freud - décrit qu'il s'agit d'un symptôme névrotique (voire psychotique/Lacan). Selon la modernité dieu n'est donc pas effectif mais motivé et troisièmement la biologie - Gernez - en donne la raison : sa fiction symptomatique fournit l'objet d'un "sentiment religieux" lequel détourne des fonctions neurologiques irrépressibles (décrites et attribuées au cerveau limbique). Avec la neurologie, moderne, il existe donc deux notions alternatives de 'dieu' - soit il s'agit d'une illusion émotionnelle limbique etc... soit il s'agit encore de ce que les temps anciens déclaraient, en l'espèce d'une vertu conceptuelle de la pensée propre à rejoindre une ultra-pensée dite 'Dieu'.

Pour décider de cette alternative (fonction biologique ou conceptuelle) la modernité fournit encore l'outil de l'examen de la pensée : avec les ordinateurs, Turing démontre que la machine pense, donc que les fonctions conceptuelles relèvent de la mécanique. A moins donc d'estimer que les ordinateurs sont divins (comme l'antiquité l'estima), il ne reste donc plus d'alternative à la cause émotionnelle ; ainsi l'explication des fonctions réactionnelles (réaction biologique aux états phylogénétiquement antécédents) pour toute origine du sentiment religieux et, au-delà, du symptôme de 'dieu'.

L'époque moderne décrit donc que la fonction religieuse est une fonction du vivant, voire une fonction matérielle ; cependant elle relève également que cette fonction se forme, en un symptôme, en se contredisant (détournement desdites fonction). Par conséquent ce n'est qu'une expression pathologique qui puisse la traduire.

C'est ainsi que la psychiatrie paraît comme le moyen de la réflexion religieuse :

CHAP.3

Si l'espèce humaine est destinée à une évolution de son esprit, elle y parvient par une psychopathologie et son soin. Cette psychopathologie est apparente et accessible suivant deux moyens. Le plus manifestement accessible est la biologie. On constate à ce titre les intoxications, d'un côté les drogues shamaniques ou rituelles à l'origine de toute organisation religieuse (voire par la procédure du placebo - comme on le fit remarquer durant la causerie) et en vis à vis les drogues psychiatriques. Selon qu'elles sont inhibitrices ou stimulantes, elles modifient, détériorent ou développent la fonction biologique religieuse.

L'autre expression psychopathologique est mentale ou comportementale ; sociale elle est moins accessible mais non moins manifeste : le délire paranoïaque plonge au cœur de la psychiatrie toujours mystique ou religieux (communications divines, identification à dieu) - et selon la psychanalyse c'est la fondation de la connaissance humaine qu'on doit à la paranoïa. Cependant, comme on en a noté la contradiction, la paranoïa en opposant par sa propre structure à sa reconnaissance, elle interdit la pratique de l'accès biologique (la détourne voire la pervertit et finalement la ruine).
Ce que la psychanalyse a décrit en ses termes : pulsion de mort [soit poursuit sa carrière mortifère en biaisant ce contrôle bloquant, par les subsitutions du désir, comportementalisme de la consommation, propagande etc. soit:] soit matérialise ladite mort, c'est à dire substitue la cybernétique à la biologie.

Le recours à la cybernétique s'achève alors avec une option : comme suivant la thèse conceptuelle de la religion, la divinité est attribuée à la mécanique conceptuelle de l'/ia/ - cette option pérennise la mystique et fondation paranoïaque de la connaissance (type 2001 Odyssée de l'Espace).
Ou bien comme suivant la thèse réactionnelle, l'évolution spirituelle et notion de dieu sont estimés dans un rapport (qui n'est plus celui de la pensée - cortex - au système limbique - biologie, mais à l'inverse:) qui est celui de l'être humain - biologie - à la machine. La formule du rapport en ce cas est celle de la reconnaissance transitive (autrement dite de l'Inconscient, république, démocratie etc...)

(note : lors de la causerie on m'a fait remarquer que je n'avais pas parlé de génétique - en effet, j'ai assimilé la partie chiffrage génétique, code ADN, à celui de la machine cybernétique, les ordinateurs étant en passe de faire usage de l'ADN)