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De   l'achose   à   LAPAREIL

appendu au forum hermetism2006

 

PRÉAMBULE    :    les Graphes dits  ' graphes 'vt'  '

   J'ai produit les deux graphes de l'inhibition active.

       Animation :


fig : 10

              Convention d'écriture :


fig : 20

 

                            Ainsi qu'une troisième version :
 destiné à établir une convention de couleurs
(motion pulsionnelle, rouge ; inhibition active, bleu
circuit du désir, vert
) utilisée par la suite dans cette page.


fig : 30

   

   hal s'est intéressé à ce dessin que j'avais tracé de la claire simplicité émanant de l'expérience de la NASA qui donne raison à Gaëtan DeClérambaut (ce psychiatre que Lacan reconnut pour son seul maître avait émis l'hypothèse que l'automatisme mental et l'hallucination en général résultait d'une inhibition active appliquée sur un organe d'expression du corps d'où résultait la sensation d'une perception de ce qui résultait de l'initiale motion réfrénée). Je laissais pour plus tard en le traçant la ressemblance qu'il entretient avec le graphe du désir de J.Lacan. Ce plus tard est à présent le moment d'en faire le rapport.

 

PREMIÈRE ÉTAPE    :    Comparaison Graphes vt et Graphe Lacanien

 

   Voici comment débute le graphe proposé proposé par Lacan. On y retrouve évidemment d'abord une similitude de forme, voire de structure ; croisée de vecteurs :


fig : 40

   Deuxièmement, le graphe vt et celui de Lacan, se rapprochent par la similitude du thème qu'ils développent. L'un et l'autre illustrent les motif et circuit internes à la signification (interne voulant ici dire avant l'acquisition par l'autre). Il est donc raisonnable d'examiner si ces deux tracés (fig : 20 & fig : 40) spontanés et/ou intuitifs sont foncièrement identiques et/ou ce en quoi ils différent.

   Par exemple, les lignes S1--S2 (fig:20) et S--S' (fig:40) sont aisément identifiables pour identiques. Il s'agit de la chaîne signifiante.


fig : 20

   C'est une différence par contre qui se remarque ; en ce que la direction régrédiente du vecteur ^>$ (fig:40) est soit inverse de celle de Sc (fig : 20) - soit correspond-elle à Se ; auquel cas Sc n'est pas représenté dans le graphe lacanien. C'est le second cas qui nous intéresse parce qu'il répond au premier - dénonçant quelque chose de contraire dans la théorie lacanienne, contraire en soi, autrement dit la structure d'un refoulement. Un mot à ce propos : ça n'intéresse pas du tout les lacaniens, de détecter cette structure ; ils sont lacaniens pour la maintenir. Du même coup conscrivent-ils leur pratique à l'ésotérisme - tandis qu'aujourd'hui sommée de prévenir l'industrie à présent déclarée de machines à penser et à lire la pensée, la psychanalyse ne saurait joindre la science sans cette détection et analyse critique.

   Il a déjà été largement indiqué comment l'indice du refoulement lacanien s'étaie en se comparant à la façon dont le second astronome, de Brahé, fut anti-copernicien ; après l'espace cosmique, l'espace psychique aurait également déterminé son Tycho. A présent, nous avons l'occasion d'ajouter un détail ; hal  identifie Sc comme figurant le Surmoi. Il est notable, et de son propre aveu, que Lacan laissa toujours de côté le surmoi ; n'est disant que peu de choses et surtout qu'il ne s'y frottait pas s'il ne s'agissait de la fonction de la mort. Ceci converge à penser que ce vecteur non indiqué dans le graphe lacanien pourrait être la représentation du surmoi.

 

 

DEUXIÈME ÉTAPE    :    L'apport de Hal Von Hofe


   A l'origine du tracé de Sc et de son interprétation : l'obligation de mentir que l'on trouve dans l'analyse de Kant avec Sade. Sc représente ce que cette obligation projette : le mensonge ou la mort.
   Ci-dessous (à gauche) l'original message de hal et sa traduction passé à la machine en gris, éditée en noir et surligné par moi-même.

 

Do what thou wilt shall be the whole of the Law.

"42. ... thou hast no right but to do thy will.

"43. Do that, and no other shall say nay.

"44. For pure will, unassuaged of purpose, delivered from the lust of result, is every way perfect."

('The Book of the Law', ch 1 -->Aleister Crowley)

Inspired by the recent discussion of pure will (& true will, ill will, etc-will), I wanted to share a fairly simple diagram which I have found very helpful in defining the problematics involved -- and holding them in memory!. (The diagram itself was created by Will Theaux -- for more see:

http://www.akhnaton.net/2004/htm/

20040226_pseco/herme2006-04/20040313121604_h2006_med.htm

I. the diagram with explanation

I insert the diagram here in two forms, one moving and one static. These will not show up on the web, but should open in outlook express i think; in any case, I have uploaded them both to the files section of this group:

http://groups.yahoo.com/group/thought_and_thelema/files/

 

In the static diagram on the right, 'p' represents the arrival point of some strong excitation of desire towards a later point 'q'. (a desire that moves the Subject 'Sa' towards an other -- or later -- Subject 'Sb' at point 'q'. This initial desire is at the same time occasion for a movement of active inhibition, 'Sc', which checks the desire while it considers the result 'q'. ('Sc' can thus be seen as the 'super-ego'. In primal terms, we can see this develop in the human (and/or mammal) infant who desires the breast -- ie to feed, the oral drive -- but who discovers that desire alone does not automatically reach the the breast, and that sometimes sounds etc have to be made at it, to it, for it... thus the infant begins to develops an 'active inhibition' of desire, a 'super-ego'.)

From the result point 'q', as imaged (imagoed) by the active inhibition, another movement is set in motion: 'Se' in the diagram, which returns to the excitation point 'p' and launches the desire in the light of the inhibition -- this is the moving green circle 'Sd' in the diagram, which is then what actually moves towards point 'q' (along the real movement of time). For me, it is this movement of 'Se' that describes 'will' (thelema) in contra-distinction (counterpoint) to both the original excitation of desire (at point 'p') and to the active inhibition of the desire (Sc).

From this we see that while 'will' is neither pure desire nor act of inhibition, it depends on both for its existence. (In thelemic terms, 'do what thou wilt' is something different from both 'do what you want' and 'don't do what you want'.)

[btw, Dr Theaux calls this diagram "De luit interieur" -- 'luit' is a combination of 'le huit' (the eight)-- and, it would seem, of 'lutte' (the struggle), which gives it a double meaning: both 'on the interior eight' and 'on the interior struggle'.

'Sd' is not the original desire, but rather what becomes of it under will -- in the primal oral scene above (of the infant), it is often the sound it sends, the letter it enunciates (the beginning of language) in its desire for the breast -- in French it has been called 'lettre pour l'amour' -- or letter of love -- a phrase which puns with 'l'etre pour l'amour' -- 'the being for love.

In thelemic terms, 'Sd' in the diagram represents love under will, Se.

II. some further implications

'l'etre pour l'amour' also sounds a lot like "l'etre pour la mort" (a phrase often used by J Lacan, whose earlier 'interior eight' diagrams helped inspire Theaux'), which means 'the being for death'.

In the diagram above the 'c' with the arrow pointing down to the blank space following the 'q' can be seen as the 'caesura' of death, of the terminal moment. This also points to the imaginary nature of assuming any final point for desire. We may think of it that way, as having a final point, and indeed we generally do: ie desire: 'I want that piece of case' / *active inhibition: how to get to that point? / WILL makes terminal decision -- we may think that way, but actually getting there (in real time) is no end at all, but rather movement in the real, that which remains and continues after, in the blank, (or unconscious), wherein we placed the image of 'q' as terminal moment (death), whose effect is traced as will. (... --> i see 'will' as a sequence of fractal spirals...)

Which brings me, finally, to the question of pure will; vide: the quote from the Book of the Law:

"... pure will, unassuaged of purpose, delivered from the lust of result"

[-- of terminal moment, of imaginary death --]

"is every way perfect."

If we imagine, with the aid of the diagram, the movement of will as continual and ongoing (an interior eight with spiral force -- fractally speaking, as it were), a sort of moving wave-front, i think we approach this idea of 'pure will'. I link this further with ACrowley's (hermetic) notion of 'crossing the abyss', involving annihilation of the 'ego' -- a letting go of the illusion (ill-usin) of consciousness, with its granular universe of imagined deaths, as all of reality. (Tho I must add this does not mean abandoning the lovely play with the truth of the ego's imaginary and/or symbolic reality. ;-)

Love is the law, love under will.

 

"Accomplis ta volonté" fait toute la loi.

"42. Tu n'as d'autre droit que d'accomplir volonté.

"43. Ce que tu feras ainsi, nul ne le contestera.

"44. Car la volonté pure, sans but ni convoitise du résultat, est en tous cas parfaite."

('Le Livre de la Loi ', ch 1 -- Aleister Crowley)

Inspiré par la discussion récente de la volonté pure (et la volonté, la mauvaise volonté vraies, etc..-), j'ai voulu partager un diagramme assez simple que j'ai trouvé très utile en définissant les problématiques impliquées -- et les tenant dans la mémoire !. (le diagramme a été conçu par Will. Theaux -- pour plus voyez :

http://www.akhnaton.net/2004/htm/20040226_pseco/herme2006-04/20040313121604_h2006_med.htm

I. le diagramme avec l'explication


fig : 10


fig : 20

 

Dans le diagramme statique du côté droit, 'p 'représente le point d'arrivée d'une certaine excitation forte du désir vers un point postérieur 'q'. (un désir qui déplace le sujet 'Sa' vers un autre -- ou plus tard : 'Sb' au point 'q'.

Ce premier désir est en même temps l'occasion pour un mouvement d'inhibition active, le 'Sc ', qui évalue le rapport du désir au résultat 'q'. (le 'Sc 'peut être vu ainsi comme 'surmoi')

Originairement  nous pouvons voir ceci se développer chez les mammifère, donc également chez l'enfant en bas âge humain qui désire le sein -- c.a.d nourrir la pulsion orale -- mais qui découvre que seul le désir n'atteint pas automatiquement le sein, et que des sons parfois doivent être adressés au sein, pour le sein, par le sein etc.. L'enfant en bas âge commence ainsi à développer 'une inhibition active 'du désir, un 'surmoi'.

Du point 'q ', comme reflet (image - i(a)) par l'inhibition active, un autre mouvement est mis en marche : le 'Se 'du diagramme, qui revient au point 'p 'd'excitation et lance le désir à la lumière de l'inhibition  --  ceci est le cercle vert du diagramme (fig 30), qui est ce qui se déplace réellement vers le point 'q' selon l'axe du temps. Pour moi/hal, c'est le moment 'Se' qui décrit la volonté (thelemique) en opposition à l'excitation originale de la pulsion (à point 'p') et contre-point à l'inhibition active (Sc).

De ceci que nous voyons que tandis que ' 'n'est ni le désir pur ni l'acte de l'inhibition, il dépend de tous les deux pour son existence. (en termes thelemic, 'faites quel thou se fanent 'est quelque chose de différent de tous les deux 'font ce que vous voulez 'et 'ne faites pas ce que vous voulez '.)

[ BTW, DR Theaux appelle ce diagramme "interieur de luit" -- le 'luit 'est une combinaison de 'le huit ' (les huit) - - et, il semblerait, du 'lutte '(la lutte), qui lui donne une double signification : 'sur les huit intérieurs 'et 'sur la lutte intérieure '.

Sd n'est pas le désir original, mais plutôt ce qui revient de lui, sous la volonté -- dans la scène primitive orale (voir ci-dessus), c'est le son qu'émet l'enfant, la lettre qu'il prononce (le commencement de la langue) en désirant le sein -- il s'agit d'une lettre pour l'amour  --  ou lettre d'amour -- que la langue associe à l'être d'amour - l'être pour l'amour.

En termes thelemique, Sd représente la volonté d'amour sous Se, la volonté du désir.

II. Quelques autres implications

Le 'l'etre versent le l'amour 'retentit également beaucoup comme le "l'etre versent le mort de La" (une expression souvent employée par J Lacan, dont l''intérieur plus tôt huit 'diagrammes a aidé pour inspirer Theaux '), qui signifie 'l'être pour la mort '.

Dans le diagramme au-dessus du 'c 'avec la flèche le pointage vers le bas à l'espace vide suivant le 'q 'peut être vu comme 'caesura 'de la mort, du moment terminal.

Ceci se dirige également à la nature imaginaire d'assumer n'importe quel point final pour le désir.

Nous pouvons penser à lui, en tant qu'ayant un point final, et en effet :

- désir d'IE : 'je veux ce morceau de 'de cas / * inhibition active : comment obtenir à ce point ? / décision terminale de marques -- nous pouvons penser que la manière, mais y arriver réellement (en temps réel) n'est aucune extrémité du tout, mais plutôt mouvement dans le vrai, celui après lequel reste et continue, dans le blanc, (ou sans connaissance), où nous avons placé l'image de 'q 'en tant que moment terminal (la mort), dont l'effet est tracé en tant que volonté. (... --> que je vois que ' 'comme ordre des spirales fractal...)

Ce qui m'apporte, en conclusion, à la question de la volonté pure ; vide : la citation du livre de la loi :

"... la volonté pure, unassuaged du but, livré de la convoitise du résultat "

[ - - du moment terminal, du --] imaginaire de la mort

"est de chaque manière parfaite."

Si nous imaginons, à l'aide du diagramme, le mouvement de la volonté en tant que continuel et continu (des huit intérieurs avec la force en spirale -- fractally parlant, comme elle étaient), une sorte de front des ondes mobile, je pense que nous approchons cette idée 'de volonté pure '.

Je lie cet autre avec la notion (hermétique) d'ACrowley de 'croiser les abîmes, comportant l'annihilation 'du moi '--

laisser vient de l'illusion (malade-usin) de la conscience, avec son univers granulaire des décès imaginées, en tant que toute la réalité. (Tho que je dois ajouter ceci : ne signifie pas abandonner le beau jeu avec la vérité de la réalité imaginaire et/ou symbolique du moi. ; -)

L'amour est la loi, volonté d'amour dessous.

Hal

 

 

TROISIÈME ÉTAPE    :    L'échafaud d'âge Lacanien, une solution du sens inverse

   fig : 60

   Pour résoudre ce qu'il appelle une autonomie du Signifiant, ou encore "la différence dont le signifiant se constitue absolument", J.Lacan s'appuie sur ce qu'il appelle un étage surimposé (Ecrits p.815). Il s'agit dans son graphe complet d'une chaîne de signifiants supérieure qui se distinguent d'appartenir à la pulsion qui sépare l'être humain de la nature du besoin.          

   Ce graphe indique en S(/) la condition p de la mort [ref: q faute de quoi p sera immédiatement Sc conduit à la mort c, fig :20] que Lacan apostiche d'une belle entourloupe, pour remettre à plus tard de quel rite la psychanalyse se suffit de ne pas... (Ecrits p.818)
   Evidemment il s'agit du Père mort dont nous savons à présent quel tabou joue aux pieds de Ramsès (des ennemis thébains d'Oedipe à Colone) quand Lacan parle de mystère après que Freud l'ait gardé (Ecrits p.818).

   Ceci laisse donc observer que Lacan préfère l'indice de ce qu'il appelle le manque au lieu de porter à cet occasion l'argument de son graphe à la portée de l'inhibition active. - là où (quand il en parle) l'exemple qu'il est donne, est celui du rêve - qu'il étend à ce qu'on appelle notre état de veille quotidien ; décrivant dans cette circonstance, de rêve typique celui de la mort, que l'on retrouve dans la coupure c, fig :20 .

 


fig : 50

   On peut supposer et illustrer ce qui manquerait à la théorie lacanienne en ajoutant, bleu, ce vecteur (fig:50 & fig:70). La différence que je tente d'indiquer par ces illustrations et celle du réalisme (voire de l'hyper-réalisme - in S.Dali) qui réfute les métaphysiques fausses ou cachées de Signifiants supérieurs ; mais assigne, sans écart de la mort, leur présence au sein de la vie, fig:80 :


fig : 80


fig : 70

 

QUATRIÈME ÉTAPE    :    De la psychopathologie à la thérapeutique scientifique


   Ce que la NASA appelle parler dans sa tête est parent de ce que De Clérambaut hypothéquait former l'hallucination de l'automatisme mental. La sensation d'extériorité toutefois de cette pathologie tiendrait d'une position ectopique de la perspective subjective.
   La psychanalyse suggère que ce soit d'un exil au lieu du règne narcissique - où l'Idéal (I) s'emporte au lieu que retenu de la réserve du savoir S2

   Au lieu de la castration (q, fig:20), le mort parlant du délire se sauve au motif d'obscénités typiquement. Mais l'initié hermétique aussi sait être trois fois fou si ça peut convenir au royaume du semblant, ou au tyran qu'on veut bien se faire, voire à la république des noces d'algies du Surmoi.
   Avant que les bans célébrés soient ceux d'Hermès et de Diane - passé qu'Eurydice aura su d'Ariane confier le dénouement à l'éthique d'Antigone - l'histoire aura dit le tragique qui du transfert au lieu de l'exil aura retenu le sa_de_ça chair - de sache erre, par don, du ça de marque ' I '... aux masses Oc, och, s'explique :

   Estimons Actéon soit Sa.. vers S2 ; lequel savoir ne saurait que se dire en Triplex - triple fou outre que mort.
   Le va te faire Triplex qui scanderait le cours naturel de l'éveil, est doublé de l'injonction reproductive d'aller se sex.. laquelle indique la mort (reproduction d'évolution darwinienne) à défaut du masque phallique (substitut d'illusion de genre).

De la lumière de l'inhibition (selon l'excellente expression de hal ci-dessus) - exactement comme de la déchirure du besoin, de la demande (Écrits p.814) - le désir entame son cercle qui ne trouve pas de sens (gauche>droite) temporel dans le schéma lacanien (fig:70).

 

   Selon hal, nous pouvons lire l'amour (Sd) sous la volonté (Se). Qu'aurait-il manqué au propos lacanien? lequel pourtant parla sans détours de cette lettre d'amour..?

   On sait que Lacan a parlé de cette lettre comme lettre volée ; et comme il disait bien, qu'en son geste il produisit en acte... ce vol. Autrement dit, il mit en évidence un indice pour qu'on ne le vit (ce geste se démontre de son parcours par Un Scandale en Bohème jusqu'à La Deuxième Génération). Nous détecterons ainsi que lorsqu'est exposée ladite Lettre Volée à l'ouverture des Écrits, au fronton, au manteau de la cheminée dans son cabinet, elle révèle suspendre son expectative à l'avenue d'une machine cybernétique (Écrits p.44) dont, une fois qu'ainsi posée, Lacan ne parla plus.

   Mais c'est comme le bleu dans le rouge, fig:80, que nous la dégagerons et l'identifierons, finalement, aux temps où elle se présente, enfin :

CINQUIÈME ÉTAPE    :    L'Hermétisme aux troisième millénaire


   Si Lacan n'a parlé qu'en mythe c'est que - de même qu'un temps durant, il n'y eut de pièces archéologies attestant de l'historicité du Triplex - son époque n'avait pas encore, au point d'aujourd'hui, ce qui n'est plus occultable. Une fois que Lacan eut mentionné la machine cybernétique, il ne lui restait plus qu'une quarantaine d'années pour pouvoir encore parler sans parler.. de l'intelligence artificielle.
   A présent il demeure l'obscénité de quelques de ses élèves, numismates ou fanatiques du cachet de poste faisant foi de copirate, réduits aux hallucinations d'ésotérisme au tour d'eux. On peut, par contre, du progrès des historiens qu'ils ignorent, contempler de Bruno la préfiguration des machines pensantes (Frances A.Yates), comme DeVinci avait préfiguré d'autres mécaniques.
   On peut donc voir en Lacan les dernières occultations d'un refoulement qui a ouvert, à la Renaissance, une oeuvre au noir qui s'achève avec les réalisations technologiques présentes ; et il est bon de voir hal reprendre le ton de la science, en repartant de la littérature grise de Newton (voir son projet pour GL6). Revenons-y avec lui ; Newton plombe la science d'une notion si évidemment occulte qu'elle ne laisse plus voir que son évidence : la notion de gravité en tant qu'action à distance.
   Continuons à mettre l'invraisemblable en perspective : tout le temps du premier des occultistes, Newton, au dernier, Lacan, s'est tendue, avec quelque part Freud au milieu, la prétention, de la notion de gravité à celle de télépathie, d'une quelque saisie de la distance, d'un espace, cosmique ou psychique. Un texte ci-dessous est repris de Lacan en Scilicet ; il fait référence à cette télépathie que néanmoins 'Lumière', il éclaire : "le signifié sera ou ne sera pas scientifiquement pensable, selon que tiendra ou non un champ de signifiant qui, de son matériel même, se distingue d’aucun champ physique par la science obtenu" - c'est pour soutenir cette gageure qu'il dénomme alors l'achose.

   Or cette anticipation, dont Lacan prétendait garder "la différence dont le signifiant se constitue absolument", aujourd'hui se précipite dans la boîte noire de l'Oeuvre-même - c'est à dire sa combinaison absolue au signifié (croisant, hyper-réalisant le Signifiant en signifié, dans la fig:80 que je reprends ici-contre). Pour marquer cette reconnaissance qui n'est pas métaphore, j'ai quant à moi précisé l'aditechose du nom plus approprié de LAPAREIL, c'est à dire la cybernétique en outils, qui est en effet produit bien plus de la magie hermétique que de la science qui prétend s'en distinguer.


fig : 80

   En résumé :
   Au lieu de la dissociation de l'inhibition active du modèle lacanien - la modélisation actuelle joint le flux de la pulsion en signifiant rattachée à la réalité de la science. Nous y verrons la jouissance rendue au corps propre, tandis que la castration se ramenant à la voix atteste du rôle de la machine en l'industrie de la parole. Cette reconnaissance encore volée du discours lacanien, est alors rendue - ce que hal montre sans défaut, probablement du fait qu'il parle du point de vue déclaré de l'alchimie, de l'hermétisme, du mage.

 

 

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ANNEXE

Ci-dessous texte lacanien ; duquel j'ai fais saillir en noir voire surligné de couleurs ce que j'ai ici retenu

Question : Dans les Écrits, vous affirmez que Freud anticipe, sans s’en rendre compte, les recherches de Saussure et celles du Cercle de Prague. Pouvez-vous vous expliquer sur ce point ?

Réponse[1] : ... Saussure et le Cercle de Prague produisent une linguistique qui n’a rien de commun avec ce qui avant s’est couvert de ce nom, retrouvât-elle ses clefs entre les mains des stoïciens, – mais qu’en faisaient-ils ?

La linguistique, avec Saussure et le Cercle de Prague, s’institue d’une coupure qui est la barre posée entre le signifiant et le signifié, pour qu’y prévale la différence dont le signifiant se constitue absolument, mais aussi bien effectivement s’ordonne d’une autonomie qui n’a rien à envier aux effets de cristal : pour le système du phonème par exemple qui en est le premier succès de découverte.

On pense étendre ce succès à tout le réseau du symbolique en n’admettant de sens qu’à ce que le réseau en réponde, et de l’incidence d’un effet, oui, – d’un contenu, non.

C’est la gageure qui se soutient de la coupure inaugurale.

Le signifié sera ou ne sera pas scientifiquement pensable, selon que tiendra ou non un champ de signifiant qui, de son matériel même, se distingue d’aucun champ physique par la science obtenu.

Ceci implique une exclusion métaphysique, à prendre comme fait de désêtre. Aucune signification ne sera désormais tenue pour aller de soi : qu’il fasse clair quand il fait jour par exemple, où les stoïciens nous ont devancé, mais j’ai déjà interrogé : à quelle fin ?

Dussé-je aller à brusquer certaines reprises du mot, je dirai sémiotique toute discipline qui part du signe pris pour objet, mais pour marquer que c’est là ce qui faisait obstacle à la saisie comme telle du signifiant.

Le signe suppose le quelqu’un à qui il fait signe de quelque chose.

C’est le quelqu’un dont l’ombre occultait l’entrée dans la linguistique.

Appelez ce quelqu’un comme vous voudrez, ce sera toujours une sottise. Le signe suffit à ce que ce quelqu’un se fasse du langage appropriation, comme d’un simple outil ; de l’abstraction voilà le langage support, comme de la discussion moyen, avec tous les progrès de la pensée, que dis-je ? de la critique, à la clef.

Il me faudrait « anticiper » (reprenant le sens du mot de moi à moi) sur ce que je compte introduire sous la graphie de l’achose, l, apostrophe, a, c, h, etc. pour faire sentir en quel effet prend position la linguistique.

Ce ne sera pas un progrès : une régression plutôt. C’est ce dont nous avons besoin contre l’unité d’obscurantisme qui déjà se soude aux fins de prévenir l’achose.

Personne ne semble reconnaître autour de quoi l’unité se fait, et qu’au temps de quelqu’un où se recueillait la « signature des choses », du moins ne pouvait-on compter sur une bêtise assez cultivée, pour qu’on lui accroche le langage à la fonction de la communication.

Le recours à la communication protège, si j’ose dire, les arrières de ce que périme la linguistique, en y couvrant le ridicule qui y rapplique a posteriori de son fait. Supposons la montrer dans l’occultation du langage la figure du mythe qu’est la télépathie. Freud lui-même se laisse prendre à cet enfant perdu de la pensée : qu’elle se communique sans parole. Il n’y démasque pas le roi secret de la cour des miracles dont il ouvre le nettoyage. Telle la linguistique reste collée à la pensée qu’elle (la pensée) se communique avec la parole. C’est le même miracle invoqué à faire qu’on télépâtisse du même bois dont on pactise : pourquoi pas le « dialogue » dont vous appâtent les faux jetons, voire les contrats sociaux qu ’ils en attendent. L’affect est là bon pied bon œil pour sceller ces effusions.

Tout homme (qui ne sait ce que c’est ?) est mortel (rassemblons nous sur cette égalité communicable entre toutes). Et maintenant parlons de « tout », c’est le cas de le dire, parlons ensemble, passant muscade de ce qu’il y a sous la tête des syllogistes (pas d’Aristote, notons le) qui d’un seul cœur (depuis lui) veulent bien que la mineure mette Socrate dans le coup. Car il en ressortirait aussi bien que la mort s’administre comme le reste, et par et pour les hommes, mais sans qu’ils soient du même côté pour ce qui est de la télépathie que véhicule une télégraphie, dont le sujet dès lors ne cesse pas d’embarrasser.

Que ce sujet soit d’origine marqué de division, c’est ce dont la linguistique prend force au-delà des badinages de la communication.

Oui, force à mettre le poète dans son sac. Car le poète se produit d’être… (qu’on me permette de traduire celui qui le démontre, mon ami Jakobson en l’ espèce)… se produit d’être mangé des vers, qui trouvent entre eux leur arrangement sans se soucier, c’est manifeste, de ce que le poète en sait ou pas. D’où la consistance chez Platon de l’ostracisme dont il frappe le poète en sa République, et de la vive curiosité qu’il montre dans le Cratyle pour ces petites bêtes que lui paraissent être les mots à n’en faire qu’à leur tête.

On voit combien le formalisme fut précieux à soutenir les premiers pas de la linguistique.

Mais c’est tout de même de trébuchements dans les pas du langage, dans la parole autrement dit, qu’elle a été « anticipée ».

Que le sujet ne soit pas celui qui sache ce qu’il dit, quand bel et bien se dit quelque chose par le mot qui lui manque, mais aussi dans l’impair d’une conduite qu’il croit sienne, cela ne rend pas aisé de le loger dans la cervelle dont il semble s’aider surtout à ce qu’elle dorme (point que l’ actuelle neurophysiologie ne dément pas), voilà d’évidence l’ordre de faits que Freud appelle l’inconscient.

Quelqu’un qui l’articule, au nom de Lacan, dit que c’est ça ou rien d’autre.

Personne, après lui maintenant, ne peut manquer à le lire dans Freud, et qui opère selon Freud à psychanalyser, doit s’y régler sauf à le payer du choix de la bêtise.

Dès lors à énoncer que Freud anticipe la linguistique, je dis moins que ce qui s’impose, et qui et la formule que je libère maintenant : l’inconscient est la condition de la linguistique.

Sans l’éruption de l’inconscient, pas moyen que la linguistique sorte du jour douteux dont l’Université, du nom des sciences humaines, fait encore éclipse à la science. Couronnée à Kazan par les soins de Baudouin de Courtenay, elle y fût sans doute restée.

Mais l’Université n’a pas dit son dernier mot, elle va de ça faire sujet de thèse : influence sur le génie de Ferdinand de Saussure du génie de Freud ; démontrer d’où vint à l’un le vent de l’autre avant qu’existât la radio.

Faisons comme si elle ne s’en était pas passé de toujours, pour assourdir autant.

Et pourquoi Saussure se serait-il rendu compte, pour emprunter les termes de votre citation, mieux que Freud lui-même de ce que Freud anticipait, notamment la métaphore et la métonymie lacaniennes, lieux où Saussure genuit Jakobson.

Si Saussure ne sort pas les anagrammes qu’il déchiffre dans la poésie saturnienne, c’est que ceux-ci jettent bas la littérature universitaire. La canaillerie ne le rend pas bête ; c’est parce qu’il n’est pas analyste.

Pour l’analyste au contraire, tremper dans les procédés dont s’habille l’ infatuation universitaire, ne vous rate son homme (il y a là comme un espoir) et le jette droit dans une bourde comme de dire que l’inconscient est la condition du langage : là il s’agit de se faire auteur aux dépens de ce que j’ai dit, voire seriné, aux intéressés : à savoir que le langage est la condition de l’inconscient.

Ce qui me fait rire du personnage et un stéréotype : au point que deux autres, eux à l’usage interne d’une Société que sa bâtardise universitaire a tué, ont osé définir le passage à l’acte et l’acting-out exactement des termes dont à leur adresse expresse j’avais opposé l’un à l’ autre, mais à intervertir simplement ce que j’attribuais à chacun. Façon, pensaient-ils, de s’approprier ce que personne n’avait su en articuler avant.

Si je défaillais maintenant, je ne laisserais d’œuvre que ces rebuts choisis de mon enseignement, dont j’ai fait butée à l’information, dont c’est tout dire qu’elle le diffuse.

Ce que j’ai énoncé dans un discours confidentiel, n’en a pas moins déplacé l ’audition commune, au point de m’amener un auditoire qui m’en témoigne d’ être stable en son énormité.

je me souviens de la gêne dont m’interrogeait un garçon qui s’était mêlé, à se vouloir marxiste, au public fait de gens du Parti (le seul) qui avait afflué (Dieu sait pourquoi) à la communication de ma « dialectique du désir et subversion du sujet dans la psychanalyse ».

J’ai gentiment (gentil comme je suis toujours) pointé à la suite dans mes Écrits, l’ahurissement qui me fit réponse de ce public.

Pour lui, « croyez-vous donc, me disait-il, qu’il suffise que vous ayez produit quelque chose, inscrit des lettres au tableau noir, pour en attendre un effet ? ».

Un tel exercice a porté pourtant, j’en ai eu la preuve, ne serait-ce que du rebut qui lui fit un droit pour mon livre, – les fonds de la Fondation Ford qui motivent de telles réunions d’avoir à les éponger, s’étant trouvés alors impensablement à sec pour me publier.

C’est que l’effet qui se propage n’est pas de communication de la parole, mais de déplacement du discours.

Freud, incompris, fût-ce de lui-même, d’avoir voulu se faire entendre, est moins servi par ses disciples que par cette propagation : celle sans quoi les convulsions de l’histoire restent énigme, comme les mois de mai dont se déroutent ceux qui s’emploient à les rendre serfs d’un sens, dont la dialectique se présente comme dérision.