Littérature Grise DWT

Lecture Alan Turing 1950 - Les Ordinateurs et l'Intelligence

vers Section 5 Éditée (littérature Blanche)

 

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Sur cette page :

 un additif : 

  De la différence sexuelle à la différence nature machine  

  Humanisation  

  Modalité humaine de la machine  

  Engrenage du "discours"  

  Psychologie collective et machine  

 une résonance : 

  Échange  

  Mise au point  


 et une précaution : 

certains navigateurs affichant mal l'image animée - voici les trois vues successives qu'affiche la version éditée

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 un additif : 

 

  De la différence sexuelle à la différence nature machine  

   Dans le besoin d'un exemple, ou d'un modèle, de différence pour appliquer le jeu de l'imitation, Turing met initialement en scène la distinction entre un homme (A) et une femme (B) - section.1. Sur cette construction initiale, il met à la place de (A) une machine (si cette machine imite assez bien B, on pourra estimer qu'elle pense). Il cherche ensuite quelle peut être la meilleures machine à cette place ; puis définit celle qui peut être assez 'universelle' pour que son éventuel résultat (de penser) puisse être attribué au genre machine. Il arrive finalement à définir cette machine qu'il appelle O (ordinateur). Son problème est alors résolu (il restera à répondre à des objections et, ultimement, à repartir sur une nouvelle énigme (l'apprentissage - section.7) que sa solution aura ouverte). Or il conclut cette étape sur la distinction entre un ordinateur (O) et en mettant à la place de (B) un.. homme - section.5. En anglais comme en français la confusion est souvent faite entre homme et humain. Dans le cours de son texte Turing confond ainsi plusieurs fois hommes et femmes (employant 'homme' pour dire 'humain'). On peut donc à bon droit penser que lorsqu'en concluant la section.5, il place en B un homme, ce n'est pas par opposition à la femme qui occupe cette place dans la section.1. Mais cependant, on ne peut pas non plus l'ignorer et le négliger si nous traitons sa thèse en suivant des principes de psychanalyse.
   De ce point de vue et en l'état (2012) on peut dire que la psychanalyse n'a pas encore permis une définition suffisante de ce qui distingue l'homme et la femme (La Fonction de l'Organe est notamment ignorée de la communauté). Elle ne peut s'assurer d'une distinction suffisante pour la fournir en terme de contribution à l'analyse de la thèse de Turing. Il est cependant possible que cette capacité lui soit un jour acquise. Une analyse conséquente d'occultations commises par Freud dans le domaine de la différence anatomique entre les sexes, adviendra un jour peut-être. Pour le moment on peut tenir pour indécidable ou sans effet le genre de la personne dans le jeu de l'imitation - sachant qu'il est toutefois souhaitable de garder en mémoire et en réserve la notation.

 

  Humanisation  

   Humanisation de la machine. Turing, la machine est ce qui n'est pas humain et humain est entendu pour ce qui est né dans les conditions habituels (excluant ainsi clones, ectogènes et autre cyborg). Nous opérons dans le sens inverse de la restriction de Turing, en étendant au contraire la qualité d'humain, jusqu'à la réputée inanimée machine et exemple de matérialisme. Cette extension est préparée par Lacan qui, en réservant la subjectivité pour qualifier l'humain, en distingue l'Autre - qu'il appelle grand Autre, ou simplement écrit A, majuscule. Toujours selon Lacan, à la confrontation à cet Autre, la subjectivité se matérialise en semblant (une catégorie qu'il fut mené à concevoir, à mi-chemin de sa carrière). Loin de rejeter cette conception, la théorie ici succédant à l'étape lacanienne doit ajouter spécifiquement l'humanisation de la machine d'un terme encore distinct. J'ai choisi, pour conserver l'abstraite identification de l'Autre - autrement dit, du A - le terme de pareil, convenant bien à signifier la machine cybernétique réalisant la fonction à cet A pareille. La machine s'écrit alors ' LAPAREIL '.

 

  Modalité humaine de la machine  

   La Triade - que Lacan met à l'initial de sa cybernétique - qui, passant par les Temps Logiques, se fixe dans le nouage borroméen. La dynamique des discours (à quatre termes - quaternaire) n'a pas semblé mobiliser cette fixation (du lacanisme au symptôme). L'analyse (du symptôme précisément - de l'absence de rencontre entre R.Vallée et J.Lacan, voire leur évitement réciproque ) suggère la prise en compte de l'optique de R.Vallée dans l'informatique de Lacan. Une triade en effet est également fondamentale aux mathématiques du premier, désignée en trois chaînes : opérateur d'observation, de décision, d'effection. La lecture s'arrêtera le temps d'une section à l'examen de cette triade éventuellement commune - pour passer à la section suivante à la prospective de ce symptôme résolu.

 

  Engrenage du "discours"  

   La triade permet un discours à condition qu'elle s'adjoigne un quatrième terme. Il s'agit de la théorie de la signification lacanienne. Prosaïquement l'appel au quaternaire répond aux inquiétudes que soulève le déplacement de l'humanité dans la machine. Le 'quatrième' terme est ce qui reste humain, à l'extérieur du monde virtuel. Les spécialistes le reconnaissent dans la variation dite "Modèle Optique" (où de quatre secteurs/quadrants, deux sont alternativement virtuels, un seul est perpétuellement virtuel (droite-bas) et une place d'existence (gauche-haut) est réservée permanente). Encore une fois prosaïquement, cela indique que lorsque l'humanité demeure perpétuellement 'dans' et aux commande de la machine, inversement la machine n'absorbe jamais totalement l'être humain puisqu'elle est contrainte, au contraire, de préserver l'humain pour l'existence de sa pensée..

 

  Psychologie collective et machine  

   Une psychologie collective n'est jamais considérable qu'à l'objectivation de la triade cybernétique. S'il en résulte que la machine pense, la formule cartésienne posée au crépuscule de la Renaissance se lit d'une scansion nouvelle - je pense donc je suis & je pense d'On que je suis. Cette pluralité de sens n'est pas une fantaisie mais une loi de la chaîne signifiante. Dans cette version déchiffrée, l'usage d'une mise en scène schématique met à droite de l'affirmation d'existence, comme en face d'un miroir l'espace virtuel de la psychologie collective (la pensée neutralisée de LAPAREIL).

 

 une résonance en un échange et sa mise au point : 

 

  Échange  

   A la suite d'une page son auteur et moi-même avons mené un fil commentaire. Un délai s'étant inséré dans l'échange je l'ai repris d'abord en rappelant que la logique d'anticipation (assertion de certitude anticipée) avait depuis longtemps été mise à l'étude par Jacques Lacan - ensuite que la mise en exercice de cette logique dans la configuration du mensonge s'appelait le Complexe d'Oedipe. Avec cette mise en situation de la psychanalyse vis à vis de la recherche en informatique et développement de l'intelligence artificielle, une perspective se dessine ; qui figure la psychanalyse elle-même comme une anticipation de la mise en évidence de l'activité de mensonge dans l'intelligence artificielle.

  Mise au point (DWT)  

[(je donne une suite, partiellement ici, et complétée sur site/lien ci-dessous - ne sachant pas trop si je fais trop lourd ici ou pas.. j’espère apporter des précisions utiles concernant cette hypothèse de la “Singularité” en cours) L]/[   Après quoi l'auteur initial de cette page a fait le point de notre avancée. S]a page initiale - "Le mensonge à portée de l’I.A. : le robot menteur" - fait état -a) d'une expérimentation en 2010, laquelle -b) n'eut ni la capacité ni l'ambition de traiter un algorithme universel du mensonge. Bref c'était une expérimentation bébête (triviale). J'ai pour ma part affirmé que c'était le contraire avec le Schéma.Z (de Lacan, c'est à dire 60 ans avant la robotique actuelle) qui avait la capacité et l'ambition de ce traitement du mensonge. Si cela est exact, nous sommes confrontés à une discordance qu'il nous faut résoudre, entre l'observation médiocre de 2010 et la brillante de 1950.
   Tout d'abord il faut vérifier si elle est bien discordante - c'est à dire si nous parlons bien de la même chose en 1950 et 2010. Je crois que oui. Tout d'abord, il y a bien un algorithme (le schéma Z répondant ouvertement de la cybernétique). Deuxièmement l'observation de 1950 avait également lieu en laboratoire (en dépit de tous les dénigrements, il est finalement incontestable que les nombreux divans et cabinets de psychanalyses ont consisté en laboratoire répondant aux critères réclamés par la science - répétition, isolation, protocole, observations etc..) Troisièmement une théorie rend compte de cette expérimentation et de son algorithme ; notamment s'est-elle affinée dernièrement jusqu'à précisément déchiffrer ledit algorithme (de la dialectique de l'intersubjectivité) comme celui du mensonge. Les deux situations, de 1950 et de 2010, sont donc strictement analogues et du même ordre scientifique ; c'est donc bien une discordance (et non pas une différence de registre) qui les oppose. C'est donc bien une discordance qu'il faut résoudre :

   Si l'expérience psychanalytique est comme je viens de le dire expérimentale, nous arrivons à une contradiction : a) l'algorithme du mensonge est établi en 1950 et b) l'expérimentation le dénie en faisant état d'un apprentissage trivial. Comment expliquer cela? Une solution élégante consiste à exploiter son objet - je veux dire, tenir compte du fait qu'il s'agit de mensonge ; et que par conséquent, si en 1950 il est observé et déclaré que notre configuration de la pensée est soumise au régime du mensonge..  nous n'obtenons rien d'autre que la preuve et la démonstration de cette conclusion de 1950 lorsqu'en 2010 la technologie déclare que les robots ne savent pas - savent à peine ou peine à - mentir. C'est bel et bien un mensonge énoncé en 2010, confirmant l'affirmation de 1950 que notre régime est celui du mensonge.
   Notre discordance, ou paradoxe est résolu et, comme d'habitude en démontrant une chose simple nous 'y croyons pas ou ça nous fait rire. Or ce n'est pas par un sophisme que nous obtenons ce succès ; c'est une rigoureuse démonstration de l'exactitude de la psychanalyse freudo-lacanienne qui déchiffre que la civilisation consiste comme une convention de mensonge. Nous en avons maintenant la preuve si elle était nécessaire. Cependant les gracieuses démonstrations apportent toujours beaucoup plus d'information qu'on ne le voudrait en s'arrêtant à leurs charmes aux apparences de l'art.

     2012021115100     [je complète cette précision par une suite sur mon site, engageant des perspectives au-delà du 'commentaire' http://www.akhnaton.net/2012/htm/20111104212700_Turing-lgr_05.htm#2012021115100 ]  

   Il n'est en vérité pas agréable de constater que nous sommes bernés par le mensonge et que nous l'entretenons pour nous arrêter au plaisir. Il faut un effort pour récolter le total bénéfice de l'analyse. Je précise donc que a) l'affirmation que la psychanalyse a été une expérimentation au sens de la recherche scientifique est soutenue par les premiers chapitres de La Sainte Éthique. Ce livre ré-initialise l'usage du divan freudien dans le contexte des nouvelles technologies permettant à des ordinateurs de lire, entendre et traduire, les pensées formées par un cerveau. Ces technologies qui se développent rapidement ont été rendues publiques par la NASA aux alentours de l'année 2004. Elles dévoilent l'opération parfaitement rationnelle mise en jeu par le fait de parler en position de décubitus dorsal et sans thème pré-déterminé. A partir de cette date, la psychanalyse est effectivement rendue à une cybernétique (après qu'elle fut longtemps livrée au Transfert). Passée cette identification de l'activité du cabinet freudien, les chapitres suivants de La Sainte Ethique étendent l'observation à diverses situations où le protocole a été soumis à l'expérimentation. C'est à cette étape que les conditions du milieu de mensonge sont premièrement distinguées :
   Il est notablement observable que le milieu dit "psychanalytique" ignore - ou néglige sciemment - qu'une considérable participation à l'expérience s'est faite au titre de la Dianétique (ultérieurement appelée Église de Scientologie) qui posa à l'initial de son programme l'exercice strictement identique à celui du freudisme (divan, associations libres, analyste à l'écoute). Le protocole scientifique de l'expérimentation de l'algorithme/schéma.L eut une répercussion immense comme avec la psychanalyse freudienne. Or la Dianétique développa sa population en en faisant usage sans le dire - et la Psychanalyse développa également la sa population sans dire que la Dianétique le faisait également. La Sainte Ethique complète son examen de cette double occultation à l'aide d'une troisième observation d'un mouvement institutionnel mettant en exercice le même protocole. Le tableau complet d'une Convention de Mensonge est alors exposé.

   La seconde précision vise b) le but que l'analyse du mensonge peut escompter atteindre. Il s'agit de toucher ce qui est au-delà de l'idéalisation. Politiquement l'opération se traduit par un démontage de l'organisation du leadership - généralement tourné vers la tyrannie mais surtout industriellement dommageable. Au lieu de levier de l'Idéal-du-moi, la source directement à la pulsion est nécessaire à gagner pour obtenir un rendement écologie vital (libidinal). Cet accès est ouvert par la fonction algorithmique du Savoir (collectif et connu comme Signifiant Secondaire, S2). C'est pourquoi l'analyse de la Convention de Mensonge doit être opérée par le régime de la démocratie (en l'occurrence démocratie directe, raison de la mise de l'accent sur l'Intelligence Artificielle). Cependant il faut ajouter que : la condition du succès de cette opération est celle dont la psychanalyse nous donne avec son modèle, initialement freudien, principalement sinon exclusivement tourné vers la mémoire. Cet objectif court-circuite les travers idéologiques nécessairement imposés à toute entreprise exclusivement psychologique (ou chimique) ; certes en gagnant la connaissance de la pensée, mais en se restreignant à la découverte des phénomènes passés - objectifs - la psychanalyse garantit une éthique scientifique. L'exercice de l'art de la mémoire consiste donc comme la condition exclusive de la psychanalyse dans la perspective que je développe (passant l'instrumentation de l'/ia/).