A PROPOS
de Gérard HUBER - Akhnaton sur le Divan
et de la malheureuse censure entretenue par la Pffffkanalyse

 

Introduction 

Critique

   Comme il y a de Pffffrofesseurs, on pouffe de rire devant la prétention de la psychanalyse de tenir à la levée du refoulement lorsque l'on assiste à certains comportements. Ils n'ont pas manqué d'avoir été dénoncés par Lacan, censuré par ceux-là qu'il dénonçait comme pratiquants d'une psychologie du moi. Il s'agissait surtout de la communauté anglophone dont les psychanalyste au demeurant revendiquaient ladite psychologie. Mais pour Lacan qui identifiait le moi à une fonction imaginaire leur pratique n'avait rien à voir avec la psychanalyse authentique.
   Or ce même Lacan s'interrogea fort, au terme de sa carrière, de craindre qu'il n'ait seulement réussi qu'à «mettre fin à l'analyse». Il traitait ses élèves d'«incurables busons», jusqu'à ce que la chose devienne si claire qu'on puisse rire aujourd'hui de la Pfffkanalyse à quoi l'intention de lever le refoulement semble toujours aboutir. En rire, dis-je, car plus elle s'enfonce, plus elle se montre. Déjà outre-Atlantique on commence à porter quelqu'intérêt à Lacan; et demain en France on se rendra compte à quel point c'était bizarre, ce silence que les psy chics imposèrent sur la scène amarnienne.

Débat

   On peut appeler la scène amarnienne, tout ce qui a rapport à la cause du monothéisme instaurée à Akhetaton en Egypte par le pharaon Akhnaton à la fin de la 18em Dynastie. A l'instar d'une scène primitive un bref évènement historique eut lieu à cette occasion, instaurant à sa suite la carrière du refoulement typique du complexe d'Oedipe et de sa civilisation. Nous en sommes à peu près au troisième millénaire de cette tenace crétinisation; dont par chance nous avons beaucoup à apprendre.

   La page ici présente recueille et relate un des épisodes de cette leçon. Elle accuse aussi le contre-coup de la pénibilité qui alterne avec la surprise dans toute investigation de l'Inconscient en deux mots on le comprendra: m'intéressant  à une publication récente, j'entrepris d'en partager la lecture au sein de sa communauté; il s'agissait de psychanalyse et de psychanalystes. Je m'y adressait par l'Internet, dans des forums. Le premier censurait mes écrits, sans explication; le second en publia deux ou trois puis censura le dernier, sans explication; un troisième se moqua de moi et m'accusa de chose complètement inventées, ou inexactes sans jamais éditer d'errata. Tout était aussi grotesque qu'un des messages qui déclarait de m'avoir jamais lu et que j'écrivais des sottises. Bon! Je raconte ça pour qu'on voit le tableau. Ci-dessous je détaille ces correspondances et présente la revue de lecture qui est à la cause de cette débâcle.

 

Correspondances initiales

La censure

Le Forum Forum de la Psychanalyse 

Des sottises 

Bonsoir,
   Après avoir répondu à William Théaux, j'ai été faire un tour sur son site, où l'on m' a proposé, moyennant phynances, de me dire de qui je serais la réincarnation. J'ai répondu "une tomate", parce que 1)Je venais de faire mes courses et d'avoir une discussion extrêmement sérieuse avec mon ami épicier 2) Ce n'était pas dans leurs propositions et donc ne me coûtait rien. Cela dit, j'aimerais poursuivre le débat sur Freud et son Moïse avec des gens, si j'ose dire, normaux. A vous lire, excellente année 2002 à tous et à toutes (et un grand merci à Liliane Fainsilber, qui m'a confirmé les sottises susdites).
   Cordialement,
Marianne Ronvaux - qui répond à mon message initial

Non mais dites donc! 

Bonsoir Marianne,
   Merci pour vos messages précédents qui m'encouragent dans mon travail sur Moïse, Akhnaton et Oedipe. Votre troisième message ci-dessous a changé de tonalité, et il y a deux options: ou bien je suis égaré et dans ce cas je saisis mal pourquoi vous seriez si ironique voire méchante vis à vis de quelqu'un qui souffre et qui fait des efforts - dans l'autre cas, je parle avec quelque raison et il convient que je me défende contre vos propos; d'autant plus qu'il y aurait une erreur, ou une méprise que vous partageriez avec Liliane F car je suis à cent lieux de proposer quoique ce soit concernant la réincarnation moyennant finance.
   Il y a beaucoup de fanatisme dans ce qui concerne l'affaire monothéiste, et je ne sais sur quelle page vous avez été dirigée - d'ailleurs je n'ai pas reçu la 'tomate' que vous dites m'avoir lancée ou répondue. Je vous prie cordialement d'indiquer à quel http vous faites référence. Peut-être Liliane saurait indiquer ce qu'elle entend par les sottises qu'elle aurait détecté; merci de vous aide à toutes les deux si cela permet de résoudre un malentendu et d'éclaircir une page de notre histoire où beaucoup de refoulé à certainement lieu,
William

Des bêtises 

William, je n'ai pas été voir votre site et donc je ne suis pas à même de porter un jugement sur lui.
   C'est vrai que je ne vous suis pas du tout dans vos périgrinations avec Achenaton. Mais si cela vous intéresse pourquoi pas. A chacun ses propres chemins. Du message que vous a envoyé Marianne j'ai beaucoup aimé cette exigence d'une référence à l'existence d'un seul Dieu même si on est sensé ne pas y croire. Voilà un bel exemple de bêtise mais rassurez-vous nous avons chacun la notre. Cordialement. liliane Fainsilber.

Le Forum Dits et contrefaits : la transmission 

Le Forum alef1 .. de l'étude de la psychanalyse et de son histoire 

De : William Theaux [mailto:wtheaux@club-internet.fr]
Envoyé : dimanche 27 janvier 2002 19:30
À : alef1-owner@yahoogroups.com
Objet : Le sort de "L'Oiseau Volé"

 

Cher propriétaire d'alef1,

Je dois venir aux nouvelles pour savoir si vous avez bien reçu un message titré "L'Oiseau Volé" que j'ai adressé à la liste vers le début de janvier. Il n'a jamais été diffusé et je suis resté sans écho non plus. Avant de penser que vous l'avez 'modéré' je désire m'en assurer. Merci de me confirmer de l'avoir reçu;

Cordialement

Dr William Théaux
http://perso.club-internet.fr/wtheaux

pas de réponse

) de la liste Thème de lectureci-dessous

 

Le Thème de Lecture

Présentation du Projet de Lecture  - Publié sur alef1

Subject: En lisant Gérard Huber
From: "William Theaux" <wtheaux@club-internet.fr> Date: Mon Dec 10, 2001 11:25 pm 

Mes chers collègues,

Je m'adresse à deux e-listes d'entre-nous, pour vérifier en collégialité quelle est la validité du livre publié par Gérard Huber, présenté comme un travail de psychanalyste, et titré Akhenaton_sur_le_Divan. Le sous-titre va même jusqu'à dire: "L'origine égyptienne de la psychanalyse."

Je souhaite m'aventurer dans une lecture de ce texte avec l'espoir de trouver en notre collaboration l'inspiration prolongée de Freud.

Dr William Théaux http://perso.club-internet.fr/wtheaux

Introduction - Publié sur alef1

Subject: Akh/LeDivan - Introduction
From: "William Theaux" <wtheaux@club-internet.fr> Date: Tue Dec 11, 2001 9:22 pm 

Premier commentaire sur le livre de Gérard Huber.

Entre autres œuvres précédentes, GH a écrit L’ Egypte_Ancienne_dans_la_Psychanalyse (1986) ; je ne me souviens si je l’ai contacté à l’époque où j’écrivais sur le même sujet ; tout cela est dans des archives encartonnées pour le moment. Sa nouvelle publication aujourd’hui se sous-titre L’origine_Egyptienne_de_la_psychanalyse ; et dès ses premières lignes indique sa ressource dans une œuvre récente, publiée par les frères Messod & Roger Sabbah. J’ai personnellement édité sur le web une page propre à renseigner sur cette œuvre antérieure.
http://www.dnafoundation.com/members/akh/8artic/exosec.htm

L’idée des frères Sabbah, d’identifier Akhnaton avec Abraham n’est pas tout à fait neuve ; elle m’avait été indiquée vers 1986 par un auteur parisien. D’après GH, ce serait dès le début du 20em siècle qu’aurait commencé «la substitution psychanalytique du pharaon Akhenaton au patriarche Abraham.(p.21)» Pour soutenir cette position GH fait état d’une notable assertion : «Nul n’a jamais trouvé, écrit-il, la moindre trace archéologique de ces hauts personnages – à savoir Abraham, Isaac, Jacob, Joseph, Moïse (p.8)» Elle est notable parce qu’elle est fausse si on n’estime pas ‘nulle’ la contribution d’auteurs anglo-saxons. Admettons toutefois que l’on ne saurait que s’en tenir à ce qui est publié en Français. Alors nous notons la remarquable audace de GH; comme très peu d’entre-nous français le sachons, ça faisait tout de même quarante ans qu’un des psychanalystes les plus lus au monde a exposé comment le personnage historique Akhnaton constitue l’origine du prétendu ‘mythe’ d’ Œdipe. Il s’agit d’Immanuel Vélikovsky, qui évidemment fut aussi l’objet d’ une des entreprises les plus concertées de censure moderne par le discours universitaire. C’est pourquoi GH, s’il ignore à bon droit les études d’ outre-Manche et outre-Atlantique, se distingue d’autant plus de dénoncer un refoulement d’un demi-siècle (dès l’introduction GH mentionne Vélikovsky à égalité avec le réputé qualifié W.Granoff).

Ceci étant dit, au stade où nous considérons le chapitre introduction d’ Akhenaton_sur_le_Divan, nous ouvrons un livre sur la promesse d’apporter quelques nouveautés sur une entreprise contestée de Freud, mais qui fut, tout du moins pour nous français qui avons admis Lacan, validée par celui-ci en ces termes : « contrairement à ce qui me semble insinué dans ce que l’on me raconte depuis quelques semaines sur la production intellectuelle de Freud à la fin de sa vie, je ne crois pas du tout qu’elle fut en déclin. Rien ne me paraît en tout cas plus fermement articulé, et plus conforme à toute la pensée antérieure de Freud que cet ouvrage (L’homme Moïse et la religion Monothéiste).(p.26 ; re :Sem/Lacan 1986, p.202)»

WT http://perso.club-internet.fr/wtheaux

Lecture du Chapitre.1 - Publié sur alef1

Subject: Castor & Polux, Philippson et Sabbah
From: "William Theaux" <wtheaux@club-internet.fr> Date: Sun Dec 16, 2001 7:29 pm 

 

ref: Gérard Huber / Akhenaton sur le Divan, Chap.1 : p37-55

Mes chers confrères,

Je poursuis, seul comme je l'ai toujours été dans mon identification complète de la mémoire du pharaon Akhnaton, la lecture du livre de G.Huber, passant au chapitre 1 - lequel, au titre de "Un Cauchemar Pharaonique" décrit le cauchemar que fit Freud pour 'devenir roi'. GH y fait une intéressante reconstruction d'une structure 'freudienne', qui aurait débuté avec la suppression/arrachage (par Freud à l'age de 5ans) de pages d'une Bible illustrée - dont les illustration auraient été rêvées à l'age de 7ans.

Puisque nous sommes encore à l'ouverture du livre de GH, je me permets d'encore songer à son introduction, et déjà à la suite qu'indique la dernière phrase: << La période ouverte avec le "rêve égyptien" s'achève sur l'écriture du "livre égyptien des rêves", en écho >> (GH, p.54). D'abord l'introduction:

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Avant de poursuivre de "livre égyptien des rêves" que GH écrit plus explicitement que Freud - retenons les bases sur lesquelles il déclare se fonder. Comme je l'indiquais précédemment j'ai comme lui étudié le livre récent des frères Sabbah; http://www.dnafoundation.com/members/akh/8artic/exosec.htm dans cette page je témoigne de mon admiration pour leur contribution. Elle ouvre de façon plus vibrante que tout autre égyptologue à ma connaissance, sur l'interprétation qui reste encore à produire à ce jour, concernant la mutation de l'écriture du nom-du-père sous la forme hiéroglyphique délivrée par Akhnaton. Pour le reste, je ne trahirais pas un point de vue académicien en rappelant que l'œuvre des frères Sabbah vaut pour un monument historique comme le Palais Idéal du facteur Cheval.

Quant au "Moïse le Pharaon" de R.Kauss qui participe aussi de la fondation de GH, je l'identifierai pour ma part comme l'œuvre d'une dentellière. Là où j'habite, la dentelle fait partie des grandes oeuvres d'art. Entre autres qualités elle laisse passer la lumière, ainsi qu'il est décrit dans La Lettre Volée, où ce qui passe entre les mailles de l'enquête policière, aussi serrées soient-elles, constitue la vérité, ainsi délivrée par une sorte de filtrage. C'est ainsi que je continuerai à vérifier deux choses: si l'œil de GH s'est bien posé sur le manteau de la cheminé, comme dans le cabinet du ministre, immortalisé par Poe et Lacan; et si son regard a nommé la lettre évidente à avoir été depuis tant d'enquête subtilisée. J'ai écrit plus en détail à ce propos:
 http://www.dnafoundation.com/members/akh/suba/1di4mor.htm#sec

Troisième oeuvre de base pour GH, celle de Jan Assmann, commentée en Anglais à http://www.dnafoundation.com/members/akh/8artic/schol.htm

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Passant à présent au "livre égyptien des rêves" selon GH. Il s'ouvre à la fin du Chapitre 1, par un hommage à Jean-François Champollion, dont Freud se serait emparé des oeuvres (selon l'expression de GH).

Puisque nous sommes à la chasse de ce qui manque, Freud s'emparant signifie une prise que manqua Champollion. Dans ce même chapitre GH mène au dit Champollion par une note (N°10) où il indique l'attaque menée par le fondateur de l'égyptologie contre un triple Jésuite "d'Heiligenstadt, d'Avigon et de Rome" (GH, p.55), en un mot le fameux Kircher. Or si Kircher vécut un siècle avant Champollion, ce serait dommage de ne pas relever celui qui, contemporain de Champollion, continuait la tradition du Jésuite Hermétiste, et qui fut donc plus "actuellement" brocardé. Il s'agissait de F.d'Olivet, auteur de La Langue Hébraïque Restituée. Or voici pourquoi il importe de dire tous ces détails; pour qu'on voit bien le nœud:

Si GH est sur la bonne piste avec 'la Bible des frères Sabbah' et avec Freud, s'agissant de la fonction des images interdites à la préséance de la Lettre (puisque la Bible des frères Philipson qui marqua la vie de Freud était contre toute règle du tabou, illustrée d'images égyptiennes) - comme il s'agit avec l'imaginaire de "l'époque préhistorique des rêves (GH, p47)" - il est à ce point indiqué de rappeler comment s'ordonne le débat qui opposa Champollion et d'Olivet; on le comprend facilement d'une phrase alambiquée: Là où Champollion assura que les hiéroglyphes étaient des lettres, d'Olivet soutint que les lettres hébraïques étaient des hiéroglyphes.

Bon... disons que pour la majorité d'entre nous, fort absorbés par nos pratiques, cet aspect sophistique des choses n'est pas obligatoire. Je poursuivrai donc par le chapitre suivant que GH intitule "Le Champollion de l'âme," pour voir si son travail est pratique ou abscons.

Dr William Théaux http://perso.club-internet.fr/wtheaux

Lecture du Chapitre.2  - Publié sur alef1

Subject: L'égyptianisme et l'ombre omise
From: "William Theaux" <wtheaux@club-internet.fr> Date: Tue Dec 18, 2001 9:42 pm 

 

Je poursuis de mon pas seul, et avant une pause durant la période des fêtes, j’aborde le 2em chapitre «d’Akhenaton sur le Divan» par Gérard Huber. Ce chapitre s’intitule «Le Champollion de l’âme» (p.57-71)

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Suivant la piste ouverte au chapitre précédent, prenant pour valide la comparaison de Freud avec Champollion, et nanti de l’indice d’une faute ou d ’un écueil dans l’œuvre champollionnesque, nous adhérons toujours au texte de GH, là où il compare le génie du premier égyptologue et celui du premier psychanalyste : du second la triple inscription du psychisme (l’inconscient, le préconscient et le conscient) est comparable aux trois aspects du hiéroglyphe (idéographique, phonographique et déterminatif) selon le premier égyptologue. Je pressens que l’on pourrait même renforcer l’observation de GH : ce que je ne saurais d’abord faire que par un jeu de mot approximatif. «Tantôt idéogramme écrit GH, tantôt phonogramme, tantôt déterminatif » … tantôt ‘lettre’ peut-on ajouter s’il s’agit de dire «les trois», comme on dirait «les tré…» Car ce que d’Olivet après Kircher tentait d’indiquer, c’était la valeur que prenait le hiéroglyphe lorsqu’il était (idéo, phono et déter) «les trois ensemble». A vrai dire, d’Olivet ne disait pas exactement ce que j’écris ici, c’est pourquoi je préviens que je suis approximatif. Ce que je tiens à pointer - et par contre, très précisément – c’est la valeur introduite par Kircher et qu’il ne sait nommer que du terme d’ «ombre», mais qui préfigure de la manière la plus flagrante, sinon intégralement, le Modèle Optique de Lacan. On peut le constater en comparant les figures qui illustre les œuvres de Kirchner et de Lacan:

Prenant connaissance de la couverture du Grand Art de la Lumière et de l'Ombre, par Athanasisus Kirchner 1650 apJC
http://www.dnafoundation.com/sub01/lppfig01.gif

On comparera d’abord en bas de page http://www.dnafoundation.com/sub01/whaaom.htm ce qui soutient l’identité et la continuité de la psychanalyse avec l’Art de la Mémoire, transmis après Socrates par Cicéron.

Ensuite - bas de page: http://www.dnafoundation.com/priv/renais.htm Qui montre les illustrations variées rapportant cette filiation/continuité à la tradition Hermétique.

Enfin http://www.akhnaton.net/pages/2001/Taurigines.htm Un essai qui montre l’usage de ces rapprochement à l’identification du lien social, tel qu’il existe à partir de la moderne relance Hermétique (c’ est à dire Egyptienne comme le soutient G.Huber) par Freud.

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Une fois ces rapprochements établis, on intègre les connexions entre la psychanalyse, ses origines égyptiennes (selon GH), et son but sociologique. Nous n’oublierons pas que si l’intuition de GH est bonne, il reste qu’il peut se fourvoyer à partir du sens commun, et ne pas tenir compte suffisamment, ni voir, qu’au plus cette ‘origine’ s’approche-t-elle d’ Amarna, au plus découvre-t-elle un moment exceptionnel et notablement pluri-culturel de l’Égypte. Sans qu’il y ait méprise sur le caractère un peu caricatural de l’ argument, j’indiquerai ici en bref, que la fondation que GH prend entre autres sur le ‘Néfertiti’ de Joyce Tyldesley, est typiquement celle qui ignore l’au-moins possible attache hellénique de l’épouse d’Akhnaton, reine avec lui à égalité sous le soleil. Ainsi si c’est d’Amarna que la psychanalyse ressort essentiellement, on s’interrogera sur la crispation de GH à n’y voir que l’Egypte.

Mais je continue sur le chapitre 2 :

Ainsi la Lestre lacanienne, «les trois» d’Olivet ou l’ombre de Kircher, sont-ils autant la même et quatrième ‘chose’ qui s’ajoute à la tripartition (ICs, pré-Cs et Cs) Freudienne et/ou Champollionnesque. Et que ces trois soient ‘ensemble’ ou ‘en semblant’ à la façon de Verdiglione, c’est ce que le reste du chapitre de GH éclaire un peu. En effet, à faire tourner l’ affaire autour du vautour et du milan, GH débrouille les deux Signifiants que Freud a confondus de manière ‘significative :’

A l’appui de Champollion décrivant le vautour emblème de la mère (GH, p.66) Freud aurait opéré une analyse fameuse d’une homosexualité (re:Léonard de Vinci). Mais l’histoire retrouve qu’au lieu d’un vautour, il s’agissait d ’un milan, figurant un pénis volant, ou volé – lequel castré d’Osiris devait lui revenir par les bons soins d’Isis. Qu’est-ce que ce ‘milan’ que Freud nous cache? GH fournit deux indices, un clair et un caché. D’abord il construit explicitement comment la ville de Milan peut être raisonnablement associée à l’interprétation. Or nous le savons aujourd’hui, il s’agit de la cité de St C.de Borromée, où l’analysant de Lacan, A.Verdiglione tenta de faire suite à sa théorie de son blason, le nœud (Borroméen). Or c’était prévenu par son analyste que dissociés, les fameux ‘trois ensemble’ étaient représentatif d’Hécate – autrement dit la mère Hécatombe. Pour contrevenir à sa pulsion de mort, toujours selon Lacan, il fallait un noeud correct des trois, autrement dit encore un Noûs (connu comme l’unité des Herméticiens). Voici que nous retrouvons ce Noûs, ce «les trois», ou «les-tre», cette ‘ombre,’ ici donc en pénis d’Osiris.

Or GH à son tour écrit une étrange phrase – à moins que je ne l’ai comprise ; je lis que «les Philippson avaient procédé à l’effacement de la représentation de la castration d’Osiris» en comparaison avec Freud pratiquant «le même effacement du mythe d’Isis et d’Osiris.» La vérité s’inverse souvent, certes ; puisque lors les Philippson (GH, p.43) retirent de leur illustration le pénis érigé (GH, p.50), ils auraient plus manifestement procédé à la castration plutôt qu’à son effacement. Or si GH produit cette étrange tournure, elle indiquerait par conséquent que Freud, par comparaison, aurait pratiqué/réalisé le mythe d’Isis et Osiris (et non pas ‘effacé’) ; c’est à dire, finalement aurait re-membré l’Osiris égyptien. Est-ce donc en omettant «le trois ensemble», en omettant le Noûs, l’oiseau milanais, que Freud aurait pourvu de quelque pénis quelqu’entité à définir encore?

En tout cas GH nous donne un second indice, presque plus précieux d’être plus en ‘ombre,’ puisque c’est comme par lapsus, sans s’en rendre compte, ou sans ls dire qu’il nous l’offre ; il faut lire le texte pour voir la proximité flagrante de ce qu’il traite du ‘milan’ avec Melanie Klein. Milan et Melanie s’entendent bien analogue en anglais ; et c’est ainsi que GH articule à l’identification de la scène pré-oedipiennee «pénis paternel gardé dans le corps de la mère» - c’est à dire ‘le milan gardé dans le vautour’.

Ainsi je trouve fécond, plutôt qu’abscons le travail de GH – qu’il soit pratique c’est encore à vérifier. En tout cas, il a déjà annoncé qu’il parlera de Velikovsky (et des révélations sur Œdipe). Or en ce Chapitre 2, notons que l’ambiguïté de l’effacement, ou de la réalisation, n’est pas levée. Car si GH répare encore un autre oubli de Freud, s’agissant de l’ibis à la place de l’épervier (scène de l’onction p.43 et 63), en écho au vautour/milan, ce n’est pas d’avoir cité le quatrième terme que votre serviteur ici a mise en place (ombre, Noûs, nœud, etc…). Certes indique-t-il bien qu’oublier Thot (Hermes Trismegistus, selon Champollion, GH p.63) est une «erreur». Mais lors s’en assure-t-il pour énoncer une seconde assertion remarquable : «l’effacement du nom de l’ibis permet (à Freud) de nommer l’ épervier (c’est à dire le père et/ou le frère initiateur)», il ne montre pas, quant à lui, qu’il lui ait permis de nommer Ismène et Antigone, à la place de Nephtys et d’Isis. Lecture à suivre donc.

Dr William Théaux http://perso.club-internet.fr/wtheaux

Lecture du Chapitre.3 - Censuré sur alef1

Subject: L'Oiseau Volé
From: "William Theaux" <wtheaux@club-internet.fr> Date: Wed Jan 2, 2002 12:10 am 

 

Commentaire sur le 3em Chapitre de Akhenaton sur le Divan, par le psychanalyste G.Huber (Ed. Jean-Cyrille Godefroy 2001).

INTRODUCTION (résumé des articles précédents)

Poursuivant l'entreprise des frères Sabbah qui ont récemment propose l'identification Akhnaton=Abraham, Gérard Huber [GH] revient a Freud et au role de la Bible des frères Philippson. Quant a moi, tandis que GH intitule son premier chapitre "Un Cauchemar Pharaonique," j'entends ce titre traduit: "Une Lettre Volée." Ainsi le second chapitre intitule "Le Champollion de l'âme" signifie a la suite le rôle de Freud comme "Le Ministre" de la mise en scène Lacanienne de la Psychanalyse. Si nous suivons cette piste, le Chapitre trois, intitule "Le Cabinet de Moise,", représentera donc le cabinet de ce ministre (affuble d'un nouveau nom, comme l'analyse de Lacan l'enseigne, pour ce que la position subjective du voleur, ou de l'hérétique, change avec le lieu de la lettre) visité par GH.

Mais qu'y a-t-il donc sur ce mont si naï.. si naïf que le manteau de la cheminée du ministre supporte, comme le voile tablier de l'autel, divan en l'occurrence, qui voile au sujet qui s'y niait - "la ou c'était" - que l'analyste, supposé, ne sait rien? C'est ce que la poursuite de notre enquête va dès vous aller..:

-------------------------CORPS DU TEXTE:

On pourrait s'étonner que le travail de Huber rencontre une silence général au sein des sites psychanalytiques de commentaires, voire de commentaires de textes; depuis des années, disons 50ans, il n'y aucun discours qui continue l'affaire fondamentale de la perplexité de Freud. Bien sûr, il y a toujours un ou deux olibrius; ils constituent l'exception qui confirme la règle. Et l'étonnement n'a pas lieu en la communauté psy puisqu'elle est la mieux avertie de cette chose qu'on appelle le refoulement.

Voyons donc comment on refoule, depuis que Freud s'en soit mordu la langue, les états d'Akhnaton.

Ayant dû aller a Londres pour voir de mes yeux que l'Institut qui y garde le 'freudisme en glaise' partage une de ces typiques maisons symétriques et jumelles, avec l'Institut du Pétrole, j'y trouvais quelque pâté, de maisons suivantes, la thèse égyptologique (c'était en 1990, éditions Harper Collins etc...) décrivant la stricte identité entre Akhnaton et Moise. Bien sur, les psychanalystes ne s'intéresseront pas essentiellement au fait de savoir si cette thèse est admise, voire seulement exacte. Ce qui compte pour eux, c'est qu'elle soit inscriptible - c'est qu'on ait pu l'écrire et qu'il y ait un nombre suffisant de spécialistes qui montre qu'il ne s'agit pas d'un essai imbécile, escroc ou délirant. http://www.dnafoundation.com/members/akh/temp/ospro/MOS.HTM Témoin la simple enquête que chacun peut mener s'agissant de ces travaux, leur qualité sur l'échelle de valeur académique est assez largement supérieure a la thèse des frères Sabbah - excellente thèse toutefois sur laquelle G.Huber appui son texte psychanalytique "Akhenaton sur le Divan".

Donc ce qui compte pour les psychanalystes, c'est que l'égalité Akhnaton=Moise tienne un tant soit peu la route; une fois nantis de ce fait, il devient pour eux excellemment parlant qu'on ne la dise jamais (à part votre serviteur récemment attaqué de façon furieuse in
http://groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/1122 et défendant in http://groups.yahoo.com/group/psychanalyse/message/1124 )

Prenons un exemple - le plus a notre porté qui soit : Considérons la 'lettre volée' d'A.E.Poe commentée par Lacan; une des choses essentielles c'est que, bien qu'elle trône en évidence dans le cabinet du ministre, aucun policier ne la voit. Eh! Bien, de même, du moment que l'égalité A=M est une possibilité évidente; elle devient extrêmement importante pour les psychanalystes lors personne ne l'envisage, surtout dans les travaux qui cherchent les rapprochements entre Akhnaton et Moise.

Je ne vais pas ici dire que GH ne mentionne pas_une_fois l'identification de Moise comment étant Akhnaton lui-même et en personne - puisque je n'en suis qu'au chapitre trois; et de toute façons de nombreux livres ont déjà été écrits - comme par exemple ayant pour titre "Akhnaton et Moise" - un autre ouvrage psychanalytique qui agite et combine le puzzle de toutes les manières possibles pendant 300 pages, a l'exception du radical A=M qu'il ne mentionne jamais, ne serait-ce qu'une fois. Dans le cas du livre de GH, je ne rappelle ces choses que pour introduire une observation que le chapitre trois appelle:

GH fouille le cabinet de Freud (chapitre titré Le Cabinet de Moïse); sans avoir l'intention, dit-il, de "faire l'inventaire de tous les objets" il sélectionne le fameux vautour (dont la méprise avec le milan fait l’envolée principale du chapitre deux), l'énigme de la résurrection (du double ou du clone, d'Osiris; p.75), des bandelettes, des têtes et des stèles, et puis bien sûr le divan, dans tous ses états si on peut dire, le divan du pacha, le divan du prisonnier, c’est à dire le ‘Bahre’ tel qu’il l’explique (p.78) c’est à dire l’autel du rite d’Osiris au centre de l'affaire Philippson, la fondation du lapsus (milan/vautour), la castration et tout ça, que je scanne ci; http://www.akhnaton.net/pages/2002/GHAkhSurDiv01.htm On y voit le petit oiseau des familles, qui représente dans la Bible Philippson le pénis volé, disparu ou envole de Horus que Isis reconstitue. C ’est cet oiseau qui fait la lettre troublée du lapsus de Freud. Or dans sa visite du Cabinet du Ministre, ce qui est au-dessus du divan/Bahre n'est pas regardé par GH visitant en Dupin, sinon en policier. On voit sur cette page la quatrième figure que j’ai scanné, qui représente "Le Divan de Freud" dans "Akhnaton sur le Divan." On voit a peine des doigt de pieds au-dessus de cette ‘cheminée’ où Lacan avait encore souligne l'Origine du Monde, voilee - comme la figure de Moise.

On pourra donc comparer ce scan à celui que l’objectif plus large livre au net et que j’ai appendu pas un lien à la page susdite. La représentation n’est pas plus nette, mais elle est avouée et il suffit de savoir qu’il s’ agit des Colosse de Ramses.2 pour qu’on n’ait plus qu’à se rouler par terre, sinon se taper le derrière au lustre comme disait Lacan! Car nous n’avons pas à révéler que Ramses.2, dont les représentations colossales tenaient à ses pieds l’analysant, n'est pas tant le pharaon de l'exode que celui qui paracheva le dernier nœud du colis empaqueté du destin d'Akhnaton pour l’ histoire. Ramses.2 scella le refoulement débuté avec Aye, Horemheb, Seti et Ramses.1, a Quadesh principalement en imposant l'interdiction de nommer Akhnaton, au Hébreux auxquels il livrait comme Terre Promise la solution du champ de bataille qu’il renonçait à livrer avec les Hittites. C’est donc l’ agent conclusif du refoulement de l’histoire d’Akhnaton qui constitue en l’ occurrence la lettre cachée/volée du cabinet freudien, ainsi que GH en fait l’éclatante démonstration.

Je laisserai en suspens pour l'instant de chercher pourquoi GH manque tant a être le 'dupe un,' sachant l'intérêt de ce qu'il met a la place. Car nous avons des intérêts communs, lors sous sa direction, John Libbey Eurotext publie en 1996 « La bioéthique au Pluriel » ainsi que « Le Génome et son double » (Ed Hermes, 1996), quand je démontrais dès 1985 le rôle d’ Hermès Trismégiste dans l’industrie du clonage par les moyens que j’ai appelés du Pluriel Analytique. Toutefois me tenant au projet de lecture présent, je note ici le point de divergence au moment où GH cède sur la continuité de l’analyse du rôle de l’ oiseau surplombant le divan freudien. La direction prise, à la fourche du chap.3 ; évoquant la vitesse (voire le Temps Logique) qui précipite l’ enquête, il ressort à la hâte du cabinet avec l’assurance de la faute de Freud. En effet il énonce l’accusation réputée, de l’établissement par Freud d’un Moïse Egyptien. Nous verrons que cette hâte se confirme au chapitre.4, qu’il ouvre en déclarant qu’il veut en finir rapidement. En attendant d’y imprimer de poursuivre avec patience, je souhaiterai clore quant à moi ma lecture présente d’une suggestion. Supposons que GH se soit manifesté plus comme Dupin réellement et qu’il soit ressorti du cabinet/chap.3 avec Ramsès.2 pour trophée – qu’aurait-il donc issue de la branche alterne de la fourche, sinon une formule inversée peut-être… à savoir, que ce qu’il fallait pour Ramsès.2 cacher, c’était que le pharaon fut Hébreux…

Réflexion inattendue. Akhnaton un Hébreux, nous n’avons jamais entendu ça. Les égyptologue nous parlent bien de sa mère, très connue, Tiye, une reine, pas exactement égyptienne d’ailleurs… dont on connaît très bien le père, enfin, sa momie : voyez là sa photo :
 http://www.dnafoundation.com/members/akh/temp/ospro/STRAN.HTM

A suivre

Zénon Kelper - c’est mon nom de plume, auteur de Akhenaton ou la Véritable Identité de Moïse et d’Œdipe, Ed Unefpé, 1985.

Mise à jour de la page

Pas nécessaire de dire

Certes les censeurs ont une bonne raison - mes messages n'avaient pas d'écho public de toute façon. Bonne n'est peut-être pas le mot, la lettre qui suit le b serait peut-être indiquée - car s'agissant, comme Freud l'a toujours demandé, de déceler ce qui est refoulé de la psychologie collective, on aurait tort de s'en tenir à ce qui est courant. Les voilà donc au courant, ces psy de l'après-Lacan, gâtés par la jouissance de leur Droit à la parole; combien leur faudra-t-il d'holocaustes pour qu'il s'honorent du Devoir de parler? Bon; passons l'éponge et suons encore un coup:

Lecture du Chapitre.4

   Voilà plus d'un mois et je n'ai pas sué une goutte ; j'ai finalement survolé les chapitres suivant de GH, noté son témoignage p.107 qui confirme le choix de Freud de placer au-dessus de son divan les figures de Ramses.2. La structure de La Lettre Volée est bien de circonstance.
   Ensuite, GH parle de Vélikovsky, suivi de Granoff et, courageusement se propose de reprendre la piste psychanalytique que sa confrérie se distingue d'ignorer. Je vais finir en deux mots mon entreprise de lecture à ce point:

   Là où GH écrit ...la preuve qu'Akhnaton avait commencé à révéler le mystère qui entoure les mythes osiriens, et après qu'il ait rendu hommage à C.D.Noblecourt de l'avoir suggéré, ensuite il se cantonne à voir dans l'affaire de ces mythes, la question sexuelle et principalement l'inceste. Quelle déballonnade! Elle est équivalente à la hantise que concilie la pfffkanalyse à négliger les toxicomanies de Freud et les effets de ses drogues sur sa pensée, sinon sur son principe de plaisir. S'il y avait besoin d'une image pour décrire l'énormité de la chose, nous sommes face à des anatomistes qui ne mentionneraient jamais les muscles; ou a des docteurs du sport qui ne verraient pas ce que les anabolisants ont à faire avec les scores.
   C'est de la complaisance, sinon du con plaisir, avec les profits mafieux des modificateurs de conscience, que de suspendre la révélation des mystères osiriens au terme de l'amour alors que, pas moins qu'à Ephèse, Eleusis et à toute origine religieuse, c'est la magie des drogues qui Orphée autant que les shamanes. Certes il n'y a pas que la chimie à faire l'essentiel mais, commencer à soulever le voile comme l'annonce GH, sans découvrir la drogue sacrée, c'est aboutir à son dernier chapitre avant qu'il ne se cale sur le fauteuil freudien du meurtre, à savoir l'hypothèse d'une démence paranoïaque d'Akhnaton.
   Imaginez! Voilà le pharaon, où son prêtre qui boit la potion magique; le moment suivant il voit le soleil émettre des rayons gigotants. Voici le professeur Nimbus qui, se touchant du doigt le front s'écriant: c'est une démence paranoïaque. Lacan lui sert la main en lui disant qu'elle est muette parce qu'elle ne parle pas. Et les pffffkanalyste de poursuivre en dépit des psychiatres qui prescrivent des neuroleptiques. Comme si des neuroleptiques pouvaient changer quoique ce soit à un comportement, voire à une bouche sèche. Bref! Quel vain surréalisme que de négliger les usages calculés de la chimie dans le destin d'Amarna! Mais enfin.. pourquoi est-ce que je continuerais à me mêler de ça. Autant rendre ma copie de suite à la boite au censeur.

Fait suite pour clore, mon adresse au groupe psychanalyse, encore non modéré avant qu'on m'en retire--je vous en prie--de l'adhésion.

- Publié sur Forum de la Psychanalyse