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La lente levée d'un refoulement
par la psychanalyse du 20em siècle

1er Ed  Dec.1999
© William Théaux

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Il est extraordinaire que durant la plus grande partie du 20em siècle, aucun auteur ne fut publié, qui émit l'hypothèse de l'identité d'Akhnaton avec Moïse. C'est tout a fait remarquable, parce que cette identité est quasiment évidente à suggérer. La preuve en est qu'en 1990, l'égyptologue Ahmed Osman, publia enfin l'hypothèse sur la base d'information classiques, dans un petit livre clair et succinct, vite épuisé - et que ce n'est que fin 1999 qu'une institution académique américaine ouvrit ses portes et lui offrit de prononcer une conférence. L'hypothèse Akhnaton-Moïse fut alors bien accueillie, preuve encore de sa fondation simple et rationnelle. Ceci nous renvoie donc à l'énigmatique question du fait qu'elle ne fut jamais prononcée durant a peu près un siècle (sachant qu'en cette période aucun élément spécial n'infirmait, ou ne manquait, ou ne s'ajouta, à l'essentiel de ce qu'Osman exposa en 1999). En d'autres termes, nous sommes confrontés à la simple évidence que durant le 20em siècle, le matériel égyptologique était présent pour poser l'hypothèse de l'identité Akhnaton-Moïse (A=M), mais que personne ne la suggéra - au contraire, nous trouvons même des livres entiers consacrés, après Freud, aux relations entre l'expérience d'Amarna et le monothéisme de Moïse, et pas une fois au long de leurs centaines de pages, ne serait-ce que la possibilité d'A=M n'est mentionnée. On y trouve Akhnaton et le prophète hébreu  constamment cités l'un en parallèle de l'autre - jamais identifié l'un à l'autre.
Aujourd'hui, à la fin du siècle, récemment de visite à Paris, j'ai rencontré quelqu'un qui fréquente les milieux intellectuels. J'entendis donc qu'à présent et tout à coup, on murmure que ça s'était toujours su, que ça s'était toujours dit, que Moïse était Akhnaton. C'est tout à fait faux que ce fut une connaissance admise il y a seulement quelques années; le prétendre serait une nouvelle façon de banaliser, d'enfouir, de négliger la question. Il n'est pas difficile de prendre n'importe quel magasine, livre ou document de dix ans d'age pour constater que l'oubli, la négligence, la mauvaise foi, le silence constant sur ce sujet. L'identité de Moïse et d'Akhnaton est une procès de refoulement typique et si extraordinaire qu'il ne peut faire penser aujourd'hui qu'à un tabou.

En fait - raison du site présent, moi-même, William Théaux, avais publié en 1985 toute la complexe et triple identité (Akhnaton-Moïse-Oedipe; A=M=O), au dam de mes collègues qui me trouvaient odieux, mégalo ou ennuyeux; je me suis souvent demandé s'ils n'avaient pas quelque chose à projeter qui les embarrassait, mais, pour la raison même que j'en parle, ce n'est pas le lieu d'insister sur cette référence dans le commentaire présent. Ce qui semble plus intéressant, si c'est un tabou qui explique la dynamique de cette lente découverte, c'est d'examiner ce que la psychanalyse nous enseigne à ce sujet - à savoir que la levée de son refoulement s'est fait de manière complexe et résistante. C'est en effet ce dont l'histoire témoigne - et ce refoulement, à proprement parler actif du 20em siècle commença avec Freud lui-même.

Je modifie ici le paragraphe de la page de présentation générale

Sigmund Freud amorça la recherche académique sur le rôle d'Akhnaton dans l'histoire, comme on enfonce un coin, si on peut dire, qui inaugura des dizaines d'années de refoulement et de résistance. Entre 1938 - date où il émit que Moïse était un proche, parent ou disciple, d'Akhnaton, pour ne pas dire Akhnaton lui-même - et 1990, date de la publication par Osman, qui révèle la stricte identité A=M, un important épisode néanmoins se joua en parallèle. Il s'agit du fait qu'à côté de cette interprétation A=M stagnante ou inhibée durant cinquante ans, d'autres auteurs décelaient que le fameux Oedipe aussi se distinguait, et que son histoire ressemblait trait pour trait à celle d'Akhnaton. Cette comparaison (Akhnaton-Oedipe, A=O) avait été suggérée très tôt a Freud lui-même par son disciple Karl Abraham - mais le maître en avait été tellement troublé que toute la cour n'en avait plus reparlé. Ce n'est qu'en 1960 qu'un autre psychanalyste, Immanuel Velikovsky, publia la démonstration limpide et extrêmement convaincante que la légende d'Oedipe n'était autre que l'histoire d'Akhnaton, racontée en Grèce par Sophocle.

Telle fut donc la structure, si on peut dire de stupeur, stupéfaction, voire stupidité qui fit l'esprit du 20em siècle quant à son histoire originelle. Il faut dire que pour nos cerveaux bien lavés depuis la toilette de l'Inquisition c'était déjà un choc de voir Moïse avec Néfertiti - mais redoubler la mise avec Oedipe et sa mère était intolérable. Évidemment, une censure psychologique nous interdisais de nos référer à Trismegistus, dont l'identité par définition triple, impose pratiquement la pensée familière d'un Akhnaton=Moïse=Orphée-ou-Oedipe (A=M=O).
Toutefois, de la disette d'information qui restait disponible à Freud et ses contemporains, nous sont parvenues des informations précieuses. Par exemple l'information venant d'Oedipe, lorsqu'il est en exil, indique que ses successeurs à Thèbes, pour des raisons de propagande chercheront a faire accroire qu'il a été tué durant sa fuite. Or c'est bien ce que Freud lit, dans la mémoire du peuple hébreu, voyant Moïse assassiné. Du coup on voit que Freud n'a pas failli, dans sa prudence, car en évitant d'identifier Akhnaton avec Moïse, il évitait de dire que le premier avait été empêché dans son entreprise et que la civilisation, par conséquent n'avait pas réellement débuté.
Pour le destin de la psychologie collective en effet, le meurtre d'Akhnaton serait bien plus problématique que celui de son image (Moïse) - si c'est ce que le comportement de Freud semble suggérer, il est attesté par la suite, lorsqu'Osman, identifiant strictement A=M déclare en conséquence qu'Akhnaton aura été assassiné. L'évolution de cet auteur montre qu'à partir de là, en effet, il se mit à développer une dénégation de la civilisation, au cours de deux livres successifs où il identifie le Christianisme à l'échec d'Amarna. Je ne dis pas que le Christianisme est la civilisation, mais que c'est dans une série élaborée de conséquences (quelques pages en anglais en précisent le détail) que l'identité duelle, A=M, mène à sa dénégation. Nous voyons donc que le tour contorse et ralenti de l'identification A=M=O durant le 20em siècle répond à une logique, une inhibition ou une protection et des besoins très organisés. La première phase, A=M, comporte une sorte de système d'auto-destruction. Qu'en est-il au degré suivant - de l'effarante reconnaissance de l'Akhnaton-Moïse comme le champion du complexe, Oedipe!

On sait que Freud refusa totalement d'envisager l'identité d'Akhnaton avec Oedipe - et qu'il préféra réprimer la première phase dangereuse de celle qui  dévoilait Moïse. Qu'est-ce que l'histoire de la levée du refoulement nous apprend sur le rapport Oedipien? Velikovsky avait assisté à Vienne à la dénégation tourmentée. Tout en approuvant la négation de A=M, il résida ensuite en Israël puis se rendit aux États-Unis pour publier son idée (Akhnaton=Oedipe, A=O). Son panorama était beaucoup plus vaste - il couvrit une révision de la chronologie des dynasties égyptiennes, et des hypothèses concernant des phénomènes naturels cosmiques (rôle du magnétisme et de la gravitation dans l'équilibre du système solaire). Couvert de ridicule à la suite de ses études astronomiques, il est vrai que son A=O n'était pas bien promu. Mais cela ne suffit pas à expliquer l'ostracisme qui le frappa - car bien qu'aujourd'hui les archéologues spécialistes reconnaissance la pertinence de son Akhnaton-Oedipe, nous assistons encore à de fabuleuses répression au sein même de la communauté freudienne. Quelqu'un qui connaît un tant soit peu l'anglais pourra juger de l'essai typique d'un professeur agrégé de psychanalyse qui, au titre des 'Nouvelles Idées à propos du Complexe d'Oedipe' est incapable de seulement citer la possibilité que la légende qu'il analyse fut en fait un rapport historique. Le fameux Lacan sur la question ne fut pas plus brillant.
Quel est donc le motif qui retient ces psy chics de penser?

N'oublions pas que durant les nombreux siècles où la figure de Trismegiste rendait familier à la psychologie collective l'idée de la triple personnalité, c'était la figure d'Orphée qui faisait sa référence grecque (la promotion d'Oedipe à l'avant-scène de la mémoire n'apparaît surtout qu'au 20em siècle). A l'époque, les qualités attribuées au personnage concernaient surtout les lois physiques de l'univers. Si donc Oedipe nous en apprend beaucoup de son accent sur la famille, ne serait-ce dans ce qu'il omet du magicien Orphée qu'il faudrait voir l'appel au refoulement par les psychanalystes-même? Quelque remarque feront un canevas qui peut-être donnera à penser.
La question fondamentale serait celle du savoir - non seulement de soi-même, de son désir et de son Inconscient - non seulement d'un savoir psychologique, mais du savoir de la science en elle-même, relative à tout ce qu'il y a de matériel. C'est à dire à proprement parler de ce qui vaut le titre de relation d'objet.
Considérons un instant Velikovsky par exemple. Il décrivit un cataclysme dont tous les astronomes se sont gaussés. Mais comment ces prêtres-en-cieux négligèrent-ils le privilège des confidences qu'Einstein prisait de lui? Au point que si symbole était besoin, le dernier livre qui resta, ouvert sur le bureau du grand maître de la science physique le jour de sa mort, fut l'essai d'astrophysique de Velikovsky. C'était un clin d'œil assez appuyé à ses collègues, qui néanmoins, pas plus que les psychanalystes, n'en tirent compte. Même aujourd'hui, où les études de l'histoire du climat et du magnétisme de la planète rendent à Velikovsky à l'évidence raison, la triste obtusion des intellectuels continue sa répression.
Il existe une autre piste qui est isntructive - et qui débute avec la négligence similaire, voire le mépris des gardiens du transfert pour leur propre science, qui débuta sous l'égide de la biochimie; puisque Freud était aussi truffé que Sherlock Holmes de drogue lorsqu'il inventa la psychanalyse. Qu'aujourd'hui des psychologues se targuent de cette science sans considérer sa relation à la chimie du cerveau, est équivalent à faire une médecine des maladies contagieuses en refusant toute notion relative aux microbes.
Qu'il s'agisse de ne rien vouloir savoir de Trismegiste, des catastrophes climatiques, de la biochimie etc... tous ces trous noirs de la pensée moderne - font un bouquet - assez noir en effet - qui donne, sur la passion d'Amarna une interprétation conclusive, après quinze années de travail consacré sur le sujet.

Poursuivez donc, si vous le désirez, avec les pages suivantes:

Encyclopedia info on Trismegistus - cette page combine un texte anglais et sa traduction française. Vous y trouverez la racine et l'origine du mouvement dit 'Hermétique'

Les événements tragiques sur la scène d'Amarna -  l'interprétation conclusive susdite où vous trouverez associé en une scène primitive homogène, comme il se doit, les éléments refoulés de la théorie psychanalytique du 20em siècle: la psychologie collective, le meutre-du-père en réalité, le rôles des drogues et par conséquent de la chimie moderne dans les temps à venir, ainsi que la formation de l'hystérie.

'Republic' - une pages relatant le plus drôle des tours de l'Inconscient - quand le modèle de la lettre volée décrit par Lacan se révèle exactement joué à l'insu de ses élèves - qui d'ailleurs s'en fichèrent si totalement, qu'ils privèrent leur maître de rire. Mais si Jacques Lacan, en affichant Edgar Poe, avait mis sur sa cheminé Conan Doyle - pour corroborer d'ailleurs exactement la même cécité de ses élèves à la reconnaissance de la République de Platon dans son modèle optique de la psychanalyse - il ne vit pas que sur le fourneau du Sinaï, déposée en évidence la lettre du vol can... Moïse fila à l'anglaise... à l'Oedipe pour Aton dire.

 


 

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