my response

Le contact avec Dan Winter a permis d'exposer les fondations les plus profondes de la psychanalyse (ce que la pensée humaine doit à l'anatomie génitale). Il continue en y coordonnant de manière plus précise l'ADN (qui est spécialement corrélatif au chiffre anatomique - fonction du zéro ; troudaine).

Dan Winter est un représentant du New Age nord-américain. A ce titre il fait rire les français savants - comme certains psychanalystes d'ailleurs les font rire aussi. Pour que donc nous sachions de quoi on parle, j'ai copié ci-dessous un article du sérieux français. Il s'agit de la CNIL - Commission nationale de l'informatique et des libertés - qui - sans panique - lance néanmoins une alerte : notre vie privée risque d'être menacée, peut-être de manière irréversible - c'est la CNIL qui le dit. Nous voilà donc un peu plus libre de parler de ce qui paraît impossible - puisqu'il est impossible que nous n'ayons de vie privée; sinon nous ne serions pas. Ainsi, pour notre part, et entre déclarations extrêmes, nous nous stabiliserons sur cette question populaire : jusqu'où tout cela va-t-il aller ?

   Ce qui paraît extravagant au bon goût français, du côté de Dan Winter, c'est qui parle de l'influence de la galaxie, voire des galaxies, sur nos chromosomes. Le milieu parisien a beau avoir l'esprit large.. mais tout de même, il y a des limites ! Et puis pourtant nous avons la CNIL qui, bien que très parisienne, nous force à songer au terme ' irréversible '. Mais où s'arrête quelque chose d'irréversible ? Et d'où vient quelque chose de réversible ? Ces questions ne sont pas sérieuses pour les politiciens - personne ne peut imaginer qu'un politicien se fasse élire sur la réversibilité ?
   Nous voulons une société stable et pour cela, aujourd'hui, notre regard plonge dans les abysses originels, plus loin que le galaxies en quelque sorte. Prendre appui sur pareil horizon n'annonce-t-il pas le moment d'étendre les origines de la biologie de notre système solaire à son environnement et à son origine - c'est à dire au niveau galactique ? A vrai dire, même le parisien est en mesure d'admettre que la compréhension de la vie sur terre, telle qu'elle pointe à présent, tirera de nombreuses explications de l'histoire galactique. Quant à plonger dans l'Histoire, il ressort également que nos ancêtres avaient des grandes aptitudes à en connaître beaucoup sur ce sujet ; nous ne pouvons ignorer ce fait que sous la contrainte de quelque Commission des libertés qui aura interdit les drogues fécondes à cet usage.
   Encadrer la liberté n'est pas craindre qu'on ruine un jour l'évidence. Chacun dans leur excès, au regard de l'autre, le Nouvel et le Vieil âge arme l'évidence bientôt de certitude, à l'appui du passé et sur le recul du futur respectivement ; nous n'avons plus besoin de savoir combien de temps reste avant la fin du monde. Dan Winter pour commencer réveille les mythes anciens :

Je connais bien les savants qui rigolent des recettes de sorcières. Quand Dan Winter parle de menstrue de vestale, cuisinée à la mélatonine par la reine télépathique d'Orion, on croit d'abord reconnaître cette ancienne catégorie. Mais si on juge Winter par ses conclusions, force est d'admettre que lorsqu'il parle de ce qui materne l'ADN - il s'agit de ce maternage par ce que les psychanalyses appellent et écrivent l'Autre. Or le grand autre (Autre), c'est exactement cela aussi qui concerne - et par conséquent le réconcilie à - la CNIL.
La physique de la fractalité est sémantique ; plus sémantique que quantique - j'en discuterai avec Dan ; ce qui importe à ce point, c'est de comprendre que Dan Winter procède de la lumière des mythes, exactement de l'autorité qui légalisait Freud face à celui d'Oedipe ou au meurtre-du-père. Que la mère télépathique soit celle de Mélanie Klein ou de l'espace d'Orion continue la liaison au point qu'ils aboutissent à la même conclusion : les impressions - dit l'un - implosions, compressions - dit l'autre - du dehors et de ce que Freud qualifie comme traces - ou Winter d'aliment - du Code. Ce à quoi le Vieil age s'accorde tout à fait :

Forte de veiller au respect de la liberté, notre bonne vieille administration se dispense de savoir ("liberté") de quoi - car en fin de compte les alarmes de la CNIL montrent qu'elle n'a pas une notion bien arrêtée de ce qu'est l'individu. Son ombre ou ses traces quand elles s'imposent l'agitent et lui font avouer sa confusion, sonner l'alarme et menacer le réversible. Nous nous doutons bien que la CNIL ne s'intéresse pas à Dan Winter - elle refuserait d'examiner ce que signifie tel sang de vierge, même si elle admettait qu'elle ne sait pas du tout quel statut donner à ces traces ; car elle s'intéresse encore peu à la psychanalyse. Elle en est certainement proche ; la notion de Littérature Grise ne doit pas lui être étrangère.

En résumé : j'ai comparé ici deux discours - New-Age et Gouvernemental. L'un et l'autre aboutissent à l'importance d'un même objet - à savoir la physique ou la phénoménologie d'un même espace que l'on définit comme au dehors de l'individu, ou dehors de l'information centrale de l'individu. C'est également cet espace qui fait l'objet de la psychanalyse ; elle les a d'abord nommé traces où impressions du dehors, puis les a identifiés et qualifiés du domaine de la Littérature Grise. De surcroît la psychanalyse offre une technique (le PLuriel ANalytique) pour traiter ces traces et leur intégration au destin du dedans, c'est à dire de l'individu.

La CNIL lance une "alerte aux traces" numériques