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part I Antichambre |
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La seconde cavalcade du week-end va commencer. Neiwer l'intrigue. Il a l'air de connaître de l'objet mais pas l'air de croire en son objet "mathématique". Est-ce qu'il connaît la chose ? Elle compte sur la virée qui se prépare. Tandis qu'ils enfilent leurs capuchons elle l'observe du coin de l'œil. Qu'il a l'air maladroit ! Comment quelqu'un qui fait tout de travers peut-il être aussi direct parfois ? En soufflant et gesticulant le mathématicien arrive tout de même à se mettre aux commandes. Nath s'enfile derrière et clac* l'habitacle se referme avec un slup* de décompression. Les combinaisons collent à la peau. Stuart chevauche seul l'autre taxiboss aligné sur la ligne de départ.
Durant un petit moment de chauffe, les deux pilotes se
regardent dans un coin d'œil réciproque. Leur pression de jauge grimpe et..
paff* ! les deux taxibosses jaillissent en même temps
de leurs blocks vers le champ de cônes. Agrippée au pilote « Youhoohou! » crie Nathalie comme une
amazone. Neiwer sent dans son gros corps ovale une échine s'hérisser. Il se cramponne au guidon et fonce en visant la première bosse. Stuart ne
lui laisse pas un instant, lui fonce sur le taxibosse bleu. Le résultat
déconcerte les deux conducteurs - sans doute la différence de leur centre de
gravité : chaque taxi part en toupie, dans un saut décuplé, dans deux directions
divergentes. Quand le bleu de Neiwer et de Nath retombe, c'est dans une
gorge abrupte. Avec maestria le pilote récupère mais se précipite dans le
vide. Il vise un cône propice, et jaillit encore dans une nouvelle direction.
Nath ne dit plus rien - que des petits souffles - elle est estomaquée. Neiwer
arc-bouté dit :
-- Cata! On s'perd » et pendant un trou noir
l'univers s'engloutit.. et puis réapparaît dans une poussière d'étoiles qui
prend des formes, lentes dans un espace vide intemporel ...bzzzz*...
dérive ralentie, mue sensuelle, néant quasi, coma, années lumières entre
malaxies et d'infiniment loin réverbérée la voix de Nath éclate :
-- Je vous pilote, j'ai un sens de l'intuition
infaillible.
C'est la chose qu'on dit qui ne rassure pas vraiment. Mais ça
réveille ! Neiwer reprend conscience et fait confiance. Il n'a pas d'autre solution. Les instruments
des manœuvres sur ce véhicule qu'il connaît à peine accaparent tout son
cortex. A la seconde il est au top et ça reprend.
-- C'est Stuart qui nous a mis dans ce pétrin.. Je me demande s'il sait ce qu'il
fait. » maugrée l'indéfinissable professeur
Le taxibosse avance à toute allure dans un défilé plutôt large,
où ils gagnent au moins des points ' d '
-- Boris, il faut que je vous dise quelque chose...
La phrase ne fait qu'un tour dans l'oreille de Neiwer. Un calme
silence occupe l'hémisphère droit. Il attend.
-- Je crois que vous allez y arriver.
Nouvel hérissement d'échine. La passe se rétrécit
d'ailleurs. Et le sol devient mou ; il perd la voix, couinant.
-- Ce n'est pas une ouverture par là..
» Neiwer n'a pas articulé sa phrase ; ce sont les capteurs sub-vocaux de sa combinaison
qui l'ont enregistrée par défaut.
C'est en phyzocc qu'il y a tant d'iscré ; la télépathie dans le
monde virtuelle est built-in.
-- Je vous entends bien » répond Nathalie
persuasive « Vous allez voir qu'on va réussir à la créer.
-- Je n'ai jamais cru qu'iscré tout seul »
conteste Neiwer à voix haute technologie ; c'est tout de même un spécialiste.
-- Mais nous sommes deux, Boris.
-- Je vous le dis, ça restera phyzocc !
Le couple doute, comme dans un rêve, que
l'imaginaire se déchire. Le chemin rétrécit encore, en effet. Et la mollesse devient
lourdeur. Le taxibosse n'avance plus qu'au ralenti, en forçant sur l'effort. À
moins d'input ça s'arrête ; et
puis tout à coup ça se dégage un peu.
-- Vous voyez qu'on arrive à créer l'ouverture
» articule sans voix la passagère par le même canal capteur qui formule
son message muet dans le cerveau de Neiwer. L'iscré crépite encore et les
voilà débouchant sur un parvis. C'est une maison désolée. Une cahute. À l'évidence vide. Presque certainement abandonnée. Il n'y a aucun téléphone
là-dedans. Aucun moyen d'appeler du secours. Neiwer arrête le tax en laissant
le moteur tourner.
-- On fait demi-tour ? » demande-t-il en se
retournant vers sa passagère. Le visage de Nathalie est calme et souriant. Mais
on voit qu'elle a peur. Elle est inquiète - non seulement ils perdent des
points. Mais ils risquent de ne jamais revenir. Ça c'est vu (c'est d'ailleurs
pour ça qu'on soupçonne l'existence d'une voie d'issue du phyzocc). Elle
prononce en serrant les dents du fond :
-- Rien ne s'espère.. rien ne se crée »
Impossible de refuser ça. Neiwer geint : « Bon.
D'accord, on ne partira pas en avant (au passé). On part en avant !
» Résigné il relance le moteur, se charge d'espoir et ils passent la maison.
Or bientôt
le chemin recommence à rétrécir. Ce n'est plus qu'un filet. C'est un
ruisseau. Ils tombent dans le ruisseau.
Le tax est immobilisé sur le flanc, et il n'y a plus rien
alentour. Partir à pied est inutile. Ils n'avanceront pas de dix mètres. Il
n'y a qu'une solution : redresser l'appareil ! C'est une tâche qu'on n'a
pratiquement jamais pu faire. Trop lourd, et sur ce sol glissant et meuble ça
ne peut qu'enfoncer.
-- On n'entreverra même pas la chose. On va
simplement finir en phyzocc » annonce Neiwer d'une voix lugubre.
Mais son énergique passagère n'a aucune intention de se croire
perdue.
-- Je vais vous aider et vous allez soulever cette
machine.
La voix de Nathalie est si certaine qu'on croit que c'est
un fait. Rien à faire
-- Mais c'est impossible !
-- Vous m'avez amenée dans ce trou exprès ! » crie Nathalie «
Sortez-nous de là immédiatement ou je crie !
Neiwer est totalement décomposé. Il doit sortir. Si l'appareil
leur retombe dessus il les écrase. Il tarde à se décapuchonner.
-- Vous doutiez qu'on touche la chose ! eh! bien. Vous voilà
au pied du mur.
-- A vos pieds » tenta-t-il en diversion -
mais c'est un jeu d'enfant pour un partenaire qui le dit vise.
-- Ah! Ne plaisantez pas, ce n'est tout de même pas le moment.
Le mathématicien descend. Comme il s'y attendait ses pieds
s'enfoncent. C'est la fin ! mais... il rencontre un socle dur au fond. Au moins il pourra prendre appui. Et
soudain Nathalie a une idée géniale.
-- Ne pensez qu'aux mathématiques. Mathématisez vos gestes, formulez vos
efforts. Je vous aide » Elle jaillit aussi de l'habitacle et se retrouve toute
nue dehors en poussant le flanc du savant.
-- J'abstrais ! J'abstrais » souffle Neiwer. Effectivement la machine
inerte bouge un peu. Toutes les lignes de forces sont orientées. Mais les
tensions sont si douloureuses que Neiwer pense qu'il est évanoui et, tout au
fond, vient l'idée qu'effectivement c'est la chose qui vient. Encore un effort
inouï et il se réveille : la machine debout ! Redressée ! Ils arrivent à la
sortir. Ils vont pouvoir s'en sortir.
Tous deux épuisés rentrent en vrac. Nathalie a les cheveux dans
les yeux. Pendant un moment ils ne peuvent plus communiquer qu'en iscré leur
épopée mentale.
-- Vous voyez, Neiwer, » prononce la
voix qui se forme dans le cerveau de Neiwer «
c'est la preuve qu'il
existe un réel en psychohistoire.
-- C'est une analogie » prononce
celle qui se forme dans celui de Nathalie « Nous ne sommes pas en
psychohistoire, nous sommes en phyzocc. Ça ne présume rien de la
psychohistoire.
-- N'est-ce pourtant par les
mathématiques que vous êtes arrivé à quelque chose.
-- Je dois dire..
-- Ne dites rien » dit la voix tandis
que Nathalie lui met son doigt sur la tempe gauche « Je vais vous
donner la clé de la barre. Quand j'écris " Est/Ce "... je
savais exactement ce que je faisais.. je le savais en fraude.
Nathalie est formée à l'ApA ; elle y passe des heures de cours de
MIToy où le barrage du pas su est la matière de base qu'on enseigne
50 . Ce qu'on écrit Aristotellicien
au grand dam de Neiwer.
-- Oh! non..» gémit Neiwer tout haut «
pas ça ! » Fort en math redoute une nouvelle démonstration de Nath qui
lui envahit la tête en iscré pendant que la machine redémarre et l'accapare
aux manettes.
-- J'ai bien vu que vous observiez Stuart dans la
cuillère - faisant allusion à sa vérification
d'insu - vous preniez cet écart pour taire que mon analyse de l'effacement
du point de vue de Fraude opposé à ce que Dernays allait en faire,
intéresserait l'Est-Ce. L'Est-Ce est une
bande qui a maintenu l'authentique objection de Fraude. » continue la
jeune femme à traduire son enseignement « "Je suis
celui qui suis", "la guerre c'est la guerre", "moi c'est moi",
"c'est ce que c'est" et même "c'est c'est" sont des plaies qui gonflent et l'on dit au MIToy que vos mathématique
soulageront cet asthme du mot. Si ce qui est C'est, il y a forcément ce ce qui
est venu s'ajouter faire trop. Et si le principe
placebo est inapplicable, ce n'est pas en le mettant au secret que ça changera
les choses. Je ne me trompe pas.. »
- et Neiwer n'avait rien à redire - « ce trait d'union " - ", c'est bien
un 'moins' ?! je vous le demande !.. »
- mais Neiwer vérifiait les jauges - « C'est bien : "
Est moins Ce " que signifie l'Est-ce.
-- Ni plus ni moins ça
» répond enfin Neiwer « Un
taire tu dans un brouhaha ne diffère d'un taire dit
» - pendant que la pression monte et qu'il n'y a plus qu'à attendre
- « Mais dans ce
qui est la propagande s'ajoute et ça fait ce que C'est. Une élite gouverne en secret une
démocratie où les campagnes de propagandes doivent être retranchées
» dodeline Neiwer d'iscret pour bien se
laisser remorphler par la combinaison.
Il n'y en avait plus que pour quelques secondes..
-- Dernays ne fait pas de
différence entre plus ou moins ! " Est - Ce " ou "
Est + Ce " c'est
kifkif . C'est la raison pour laquelle vous avez élevé les mathématiques à
la lettre et que vous l'écrivez : S ! du Savoir, parce que la
lettre qui sait tout c'est tout.
-- Mais c'est exactement ça ! » murmure le
pilote estomaqué en réalisant que Nathalie à compris - tandis qu'un clignotement
du start annonce qu'il est remoulé à la machine.
-- Eh! bien, je m'en fiche
» lui contre-crie Nath en tête « même si votre S est
méritoire, il n'assume pas la révélation de
l'objection de Fraude et qu'elle s'est trouvée effacée. Les taire tus et les
taire dits ne sont pas mieux distingués par le savoir qu'il ne l'étaient en
calcul. Savoir leur indistinction ne les distingue pas. Je ne devrais pas avoir
à vous le dire ! Il faut coller aux maths » dit Nath « Je l'écris comme ça, avec un barre
entre les deux : Est/Ce
70 . Ce n'est pas mou dire couci-couça pour tout Pas-C'est
; c'est bien dire que le dit vise. Voilà un Est d'avenir avec mon ce.
-- Écoutez, Nathalie, je sens que ça revient. On
va pouvoir repartir. Il faut que je me concentre. Vous voulez bien lâcher un
peu les 'ce'.
-- C'est bien parce qu'on est d'accord que je vous
laisse conduire. Et tâchez de trouver le bon chemin maintenant » lâche-elle
mais sans pitié s'accrochant fermement au pilote - elle connaît son
style et le Taxiboss bondit en arrière puis en avant avec demi-tour répété.
C'est reparti. Neiwer à fond de
guidon. Ils sont secoués mais depuis qu'il la sait derrière rhabillée, ça va mieux. Et la
voie s'élargit enfin. Immédiatement, un peu d'espace ouvert et sa passagère
muette, Neiwer arrive à réfléchir en urgence. De toute évidence cette femme est
toute proche. Si rien n'intervient, elle quitte l'université et découvre ce que
pour l'instant elle ne fait qu'écrire, au
couvent ou dans un bordel - ces plus ou moins ou pas comptent un complexe
sexuel dans leur solution. Personne ne suivra ce qu'elle dit sans se
les couper (les jambes pourtant car c'est ne pas s'échapper qu'il faut pour s'y
abandonner).
D'un autre côté si lui lui dit ce qu'il sait elle pourra prendre
sa place ; et c'est une occasion inespérée.
-- C'est
à dire que c'est une obligation. C'est à dire que c'est une évidence...»
-- Qu'est-ce que vous dites ? »
Par maladresse Neiwer n'a pas coupé l'iscret
-- Pardonnez-moi, c'était un acte-manqué. Je le
réussis : je m'arrête et je vous dit tout. » Il gare le taxibosse au bord de la piste
qui est redevenue large.
Nathalie est mise en alerte. Elle connaît les hommes aussi. Elle vérifie
qu'il n'y a pas de fourré et que sa combinaison est
bien remontée. Mais il ne se retourne même pas.
-- Il faut que je vous dise
» explique-t-il dans le rétroviseur « le nom de l'Est-Ce
ou de l'Est/Ce comme vous voulez l'écrire, c'est le STAF. C'est comme
ça que les membres de l'Est-Ce se nomment d'eux-même. C'est le signe de reconnaissance
des AnA entre eux.
-- Qu'est-ce que c'est que ça, les AnA ?!
s'exclame Nathalie en lui serrant le ventre
-- Ce sont ceux que vous devrez convaincre de la
légitimité de votre écriture. Si vous en faites partie, vous la confronterez
selon votre nouvelle logique
» - il faisait allusion à sa découverte de la Conférence
de la Paix - « Je dois vous avouer Nathalie que les nulls existent bel et
bien. Vous avez eu raison en suspectant leur existence. La seule chose qui soit
fausse est qu'ils soient terrifiants. J'en ai fait partie, je dois dire jusqu'à
présent. Car maintenant j'en doute. Je crois que la chose est plus que
probable. Notre expérience tout à l'heure, les mathématiques et ma force, m'ont persuadé.
Je m'en doutais et maintenant j'y penche. C'est à présent du Null dont
je doute et je dois quitter l'AnA. Mais impossible de faire cela sans vous
transmettre ceci.
Neiwer sort un carnet couverture cuir de sa combinaison.
-- Prenez-le. Vous passerez pour moi au regard
du STAF.
Nathalie voit l'objet luisant passer de la main de Neiwer
en la sienne. Elle reste interdite. Cérébralement elle comprend que
son corps phyzocc est en train d'imposer
des conséquences physiques.
-- C'est trop donneur » balbutie-t-elle en
reconnaissant une célèbre fonction que la science fiction appelait fam
; elle lit nam inscrit dessus, réalise que c'est une version vraie !
-- Vous pouvez le supporter. Nous sommes en train de
faire une dépersonnalisation qui échappe au contrôle de la propagande
» explique Neiwer toujours dans le rétro-viseur avec une sensation qu'il ne
pourra plus faire marche-arrière « Mais
vous devez savoir que le STAF n'en saura rien. C'est hors tout règlement et
il n'y a qu'un règlement qui puisse encore coordonner les nulls : la
règle zéro de n'en rien savoir. Ils
l'acceptent tous.. à moins qu'ils en soient tous en dehors et ça.. personne ne
peut le savoir.
-- Où allez-vous alors ? Vous n'êtes pas de ce
monde ?..
La voix de Nath partage la sensation d'irréparable. Le nam est identique
à un carnet qu'elle a oublié dans une chambre d'hôtel durant sous séjour en
Sardaigne. Si c'est le même, Neiwer n'existe pas !
-- Je passe à l'OR précisément » répond Neiwer
à travers ses lunettes à travers le rétro. Il a réalisé l'acte qu'il préparait depuis des
mois, mais " cédez un carnet, vous n'existez plus !
" avait été l'adage de ses années de doublon. Il cache son angoisse.
Nathalie voit le rétroviseur fermer les yeux et soudain : « Partons ! Il faut retrouver la
station. Stuart a gagné, c'est sûr » Neiwer s'est cambré et brusquement
remet les gaz. Nathalie ne se cramponne plus, elle est blottie à lui.
Un grand espace plan s'ouvrira devant eux, et rien, nulle indication à suivre. Il faudra qu'ils atteignent une ligne de cônes d'abord presque aussi lointaine que l'horizon mais, avec les vitesses prodigieuses qu'on atteint sur plat, vite rapprochée. Leur but y était. Trois sauts suffirent. Au troisième, vue la hauteur gagnée Nath obtient une vision suffisante du paysage pour repérer les ombres de la station. Une fois encaissé le choc de chute, les deux compétiteurs épuisés arrivent au port.
-- J'ai battu un record. Je suis le nouveau
détenteur ! » claironne à l'accueil Stuart frais et reposé de six
heures d'attente.
-- Mais vous vous rendez compte de l'heure! Nous
avons failli y rester » proteste la jeune femme qui s'extirpe
douloureusement de l'habitacle. « Laissez-moi, goujat
» sans refuser les bras qui se tendent. Une fois sortie, il faut lui
laisser de l'air.
Stuart la lâcha ; magnanime il aide son malheureux adversaire à sortir à son
tour. Il a enflé. Ils profiteront d'une bonne séance de reconstruction.
En attendant la masse les pilotes font le tour de la machine bleue, elle aussi en piteux
état. Nath s'éloigne en titubant un peu. Encore dix minutes de refroidissement
et ils peuvent
commencer à démonter leurs identifiants d'engins. Nathalie
s'est carrément portée à l'écart pour ne pas être vue. Elle tire et ouvre
le précieux nam, impatiente d'enfin voir fonctionner le télémetteur promis à la mettre aux nulls.
Sur la page brillante qui parait elle lit : < Avez-vous une équation
nouvelle pour la psychohistoire? >. Son angoisse n'est rien comparé à sa jubilation.
Rapide comme
une flèche elle répond : < Attention le candidat n'est plus sûr ! > puis
le ferme et les jambes trop molles s'affaisse à terre fesses à terre sans se
faire mal enfouissant le carnet de cuir à sa peau. Elle s'écrit Aïe
!
C'est Stuart qui la remarque allongée au loin. « Nathalie ! » crie-t-il
en courant à elle. Elle feint même d'être évanouie et il la porte.
Dans la salle de masse Neiwer ne sort plus. Les masseurs en auront
pour des heures. Le chef d'équipe vient voir les deux vacanciers
dans la salle de relaxation qui attendent leur partenaire.
-- Il va bien, c'est musculaire. Chose étrange, il n'aura pas besoin de reconnexion. Il a
l'air d'avoir un cerveau d'acier ce gars-là ! Connecté comme une masse. » dit l'homme poilu.
-- Nous, nous en
avons bien besoin
» fredonne le couple en cœur.
-- Vous pouvez y aller sans l'attendre. Reconnectez-vous bien.
Tous deux se dirigeront vers la salle aux vapes magnétiques.
-- C'est bientôt la fin du week-end » dit
Nathalie lascive.
-- Un long trajet. Mais il sera plus calme »
Stuart aussi se détend « MIToy nous voilà!
Le temps passant Nathalie se serre à lui.
-- Nous rentrerons ensemble. Vous m'appellerez
Donna.
-- Madonna ? » demande-t-il avec un fort
flux
-- Je ne suis pas en corps à vous.
-- J'attendrai que les fantômes s'exitent.
D'ondes violacées ils sont persuadés qu'ils entrent en
connexion.
05 : Insertion de la première clé USB dans un bus de la ligne RAMAC le 13 sept.1956 ; il fallait un millier de ces clés pour obtenir 1giga - la Réalité Virtuelle s'obtient avec un appareillage beaucoup plus puissant, mais avant 1950 la Science-Fiction l'avait déjà décrit en opération. Témoignage historique de l'anticipation qui ne s'explique qu'avec la notion d'une idéalisation préformée. La forme, algorythme, logique ou logiciel s'illustre dans cette photo en y lisant ce qui est (le bus ou ordinateur réseau) et sa désignation obtenue par l'article ce dit en grammaire pronom ou déterminant, démonstratif (son disque dur). L'ensemble est propre à élaborer une réalité virtuelle, prosaïquement dénommé la pareille. Turing en aura eu l'idée, une littérature son anticipation et la cybernétique son opération.
50 :
Enseigné selon la formule wo es war, soll ich werden des plus célèbres
de Freud (en français : je dois émerger où ça a été) selon l'écriture
barrée le 'passé' est écrit c'est ( phonétiquement pas-c'est
). Nathalie montre la maîtrise qu'elle a acquise de l'enseignement mitoyen en
ajoutant que le su dudit ça - je dois émerger
là où ça a été - est
passé en fraude au présent ( elle fait allusion à ce que la littérature
appelle la lettre volée ). Lors à l'instant t(0) aurait-elle écrit
Est/Ce, à l'instant t(1) elle réfléchirait qu'elle savait ce qu'elle
écrivait et pourquoi.
70 : La division offerte par Nathalie rivalise à la solution de Neiwer ( qui rehausse le non-savoir du semblant, par le citoyen privé de sa connaissance, qu'il écrit S°° ) - c'est par la division de l'ensemble par lui-même qu'elle aboutit au E/E=n
20140319202100
annoncé sur
site-cabinet-DWT
avec vidéo préparatoire
Enregistrement vidéo du commentaire / DWT sur Lascène.Chap.5
suivi des notes/résumé dudit commentaire :
Le
commentaire est introduit par une réflexion sur le manque d'audience et
le fait que pour traiter de ce que l'on ne sait pas le manque
d'audience peut être une modalité pratique de la négation.
Ensuite le commentaire du
chap.5 réédite ses deux parties : d'abord l'intention manifestée par
l'héroïne, de ne pas s'en tenir aux formes de la négation - ou au
sophisme - et s'en satisfaire pour tout traitement de ce qui n'est pas su
ou insu. Des questions sont posées à la fin du commentaire ; elles traitent et/ou sont traitées par une objection à l'absence de rapport sexuel telle qu'à la définition de la psychanalyse lacanienne L'enregistrement Google-HangOut.OnAir a été continué par un enregistrement vidéo impromptu qui mérite l'archivage et d'être inclus dans les annexes commentaires de Lascène : la conversation off.ligne traite de l'être et du non-être ; du "m'être" et de TychoBrahé qui figure Lacan si Freud a bien fait un geste copernicien ; des mathématiques, cybernétique et langage ;, d'un scandaleux refoulement par le lacanisme ; du régime de la fiction comme la science en fonction. |
suite off.ligne de la conversation :